
Dimanche, 10 décembre 2023-Officiellement lancée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) depuis le 18 novembre dernier, la campagne électorale poursuit son bonhomme de chemin tout comme elle permet aux nombreux électeurs du Kongo Central de voir embellir les principales artères de leurs milieux de résidence respectifs avec des matériels de campagne constitués notamment des drapeaux et drapelets, des banderoles et affiches des dimensions diverses portant les effigies des candidats.
Cependant, si dans 7 territoires parmi les 10 que comptent cette province, la campagne électorale se déroule sans anicroche, dans les 3 autres qui composent l’ex. District du Bas-Fleuve, à savoir : Seke-Banza, Lukula et Tshela, certains candidats et leurs partisans manipulés à dessein, recourent malheureusement à des discours diffamatoires et haineux susceptibles d’inciter à la violence ; foulant ainsi aux pieds le code de bonne conduite de la CENI qui, somme toute, recommande aux acteurs politiques en compétition d’être tolérants, de faire preuve d’honneur et de courtoisie dans leurs propos de campagne ; mais aussi de se faire respecter mutuellement sans devoir se livrer aux attaques à la dignité humaine, à la vie privée et à l’intégrité physique de leurs adversaires politiques mais hélas !
Pas plus tard que le mercredi 6 décembre dernier, dans le territoire de Seke-Banza et plus précisément dans le secteur de Sumbi, groupement de Lolo-Ndamvu, les partisans des honorables Joachim Mavungu Tsiku, député national élu de la circonscription électorale de Seke-Banza et de Edouard Samba Nsitu, député provincial élu de la même circonscription électorale, deux candidats en lice diamétralement opposés qui, depuis quelques années, vivent en chiens de faïence, se sont comportés, sans vergogne, comme des pugilistes ; s’entre-accusant les uns aux autres de s’être livrés à la destruction méchante des supports de campagne de leurs candidats respectifs.
De nombreux compatriotes congolais du coin qui ont vécu cette saynète on ne peut plus macabre, l’ont en effet condamné avec rigueur, tant et si vrai qu’elle ne reflétait aucunement l’image de marque des élus du peuple appelés aussi honorables.
Dans le territoire de Lukula, par contre, on enregistre presque le même son de cloche.
Les échos en provenance de cette contrée du Kongo Central ne sont pas du tout rose. Ils font état des inquiétudes qui rongent les esprits des habitants de ce territoire qui craignent, sous peu, une escalade de la violence en gestation si l’on y prend garde.
Celle-ci, d’après nos sources concordantes, serait délibérément orchestrée par les candidats Guylain Phanzu Tsasa Mangovo et Justin Luemba Makoso qui, tous les deux, se lancent des quolibets et des injures à longueur des journées et ce, à travers leurs propos de campagne, en lieu et place d’opter pour les discours d’apaisement capables de calmer les esprits surchauffés de leurs partisans.
La société civile locale craint dès lors que le processus électoral dérape et que la violence gagne du terrain dans ce territoire à l’approche des élections générales du 20 décembre 2023.
Tous les deux belligérants étant des fils d’un même territoire censés conjuguer leurs efforts ensemble pour développer et booster l’économie de Lukula, il appert à la notabilité de ce territoire de saisir dès lors la balle au bond et, éventuellement, tenter de réconcilier les deux candidats. tout rose.
Le territoire de Tshela n’est pas non plus en reste. A dire vrai, ce virus d’intolérance politique, l’a aussi atteint et cela est d’autant plus vrai.
Pour preuve, les attaques directes que profèreraient un média de la place ayant pour promoteur un certain Nkumbi, lui aussi candidat, à l’endroit de Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, Vice-gouverneur de province et candidat aux députations tant nationale que provinciale pour la circonscription électorale de Tshela.
Le message frisant le scandale que diffuse ce média pour vilipender l’actuel Vice-gouverneur, semble cependant en déphasage avec ce que prône la centrale électorale.
Contacté, le Directeur de programme de ce média a laissé entendre que si sa chaîne a opté pour cette attitude, c’est suite au traitement inhumain qu’aurait fait subir la garde rapprochée du Vice-gouverneur à l’un des chauffeurs du patron de cette chaîne.
Tout compte fait, la situation qui prévaut dans l’ex. District du Bas-Fleuve en cette période de campagne électorale étant ce qu’elle est, doit, à notre humble avis, interpeller la CENI qui devrait s’y pencher au plus vite et ce, en attendant la mise en oeuvre de la Commission d’Ethique et de Vérification des médias (CEVM) qui est l’une des sous-structures du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC).
Dieudonné MUAKA DIMBI
