Dimanche, 10 avril 2022-Trente leaders dont femmes leaders politiques, les autorités coutumières et politico-administratives parmi lesquels 20 femmes ont participé ce samedi, 09 avril 2022 à Inongo, à une journée d’échanges sur le bien-fondé de la participation de la femme à la gestion de la chose publique conformément aux instruments juridiques nationaux et internationaux.
Ces assises d’un jour ouvertes dans la salle polyvalente de l’institut supérieur des sciences de santé ISSS Inongo avaient pour but : de contribuer à l’amélioration du taux de participation des femmes congolaises aux instances de prise des décisions ; mener un plaidoyer auprès des autorités locales et coutumières sur la participation de la femme aux instances des prises des décisions et aussi mettre en place une structure d’accompagnement des femmes en milieux péri-urbain pour leur participation aux instances des prises des décisions à tous les niveaux.
Pour la secrétaire exécutive provinciale du Centre d’Études Handicap Justice et Résolution CEHAJ 1325 du Maï-Ndombe, l’égalité entre les hommes et les femmes et l’élimination de toutes les formes de discrimination contre la femme sont des objectifs fondamentaux en matière de droits de l’homme et des valeurs chères aux Nations Unies.
Pourtant, partout et tout au long de leur vie, des femmes continuent d’être régulièrement victimes de marginalisation sociale et des autres atteintes à leurs droits fondamentaux et la promotion de leurs droits n’a pas toujours été une priorité pour la majorité des Etats.
« En vue d’inverser la marginalisation de la femme et des inégalités contre elle, le gouvernement congolais a adopté plusieurs textes juridiques relatifs à la promotion de la femme, notamment : la Résolution 1325, la Loi sur la parité et tant d’autres. Cependant, la marginalisation des femmes demeure encore une réalité bien visible au sein de la société congolaise, aussi bien dans le secteur professionnel qu’éducatif « , a indiqué madame Marie Mafelenkono.
Et de poursuivre : » Les femmes représentent 52% de la population congolaise, soit à peu près 44 millions sur les 85 millions des citoyens qui composent la République Démocratique du Congo selon les dernières estimations de l’Institut National des Statistiques (INS). Malheureusement seul 34% des filles fréquentent une école et à peu près 11% participent à la gestion étatique car la majorité des femmes vivent sous le seuil de la pauvreté et sont mises à l’écart de la gestion de leurs communautés locales, soit de leur propre chef suite aux différents stéréotypes sociaux véhiculés au sein de la communauté, ou encore se voient écartées au profit des hommes qui sont considérés comme des êtres plus compétents selon les coutumes locales ».
Noter qu’au cours de ces assises organisées par le centre d’études sur handicap justice et résolution ( Cehaj ) 1325 sous le financement de Diakonia RDC, les chefs coutumiers se sont engagé pour aider, accompagner et sensibiliser les femmes sur leur participation aux différents postes des décisions afin de mettre fin aux pratiques rétrogrades et aux barrières coutumières afin qu’elles briguent plusieurs fonctions.
Skull BMM depuis Inongo