Vendredi, 18 mars 2022-À plus d’une année avant la tenue des élections générales en République du Congo, les États-Unis ont débuté la pression pour des scrutins véritablement indépendante. Dans une lettre envoyée au secrétaire d’État américain Binklin, le président du Comité des Affaires étrangères souligne qu’il faut lutter contre la corruption et réformer les institutions de l’État, des mesures supplémentaires doivent être prises dès maintenant pour ouvrir la voie à des élections libres et équitables en 2023.
« Les élections de 2018 n’étaient ni libres ni équitables et ont été entachées par la corruption et pratique antidémocratique de l’ancien président Joseph Kabila qui a retardé les élections, installé des loyalistes dans de postes critiques au sein de la commission électorale (CENI) et du système judiciaire, et a supervisé de vastes brutalité et harcèlement contre les manifestants prodémocratiques et les dirigeants de l’opposition. Une corruption généralisée et une mauvaise gestion ont conduit les États-Unis à imposer des sanctions financières ciblées aux hauts responsables de la commission électorale nationale (CENI) », dit le président du Comité des Affaires étrangère.
À lui de poursuivre, « bien que nous reconnaissions les mesures prises sous le successeur de Kabila, Félix Tshisekedi, pour ouvrir l’espace politique, lutter contre la corruption et réformer les institutions de l’État, des mesures supplémentaires doivent être prises dès maintenant pour ouvrir la voie à des élections libres et équitables en 2023. La société civile locale et les activistes religieux ont soulevé leur inquiétude sur l’engagement du président Tshisekedi en faveur d’une course [au pouvoir] équitable et compétitive, la composition et la direction de la commission électorale, y compris la nomination de Denis Kadima comme président [de la CENI] ».
À en croire cette correspondance, cela pourrait être une élection charnière pour la RDC, et nous devons veiller à ce que le peuple de la RD Congo soit enfin pleinement affranchi, où leur volonté de diriger le pays reflète les suffrages exprimés dans les bureaux de vote. Dans l’avenir, la confiance du public dans le processus électoral sera cruciale pour la RDC afin de progresser dans la lutte contre l’héritage de l’autoritarisme et de la kleptocratie. « Les États-Unis doivent maintenir la pression sur les réseaux corrompus, y compris ceux associés à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, qui ont dilapidé la richesse des ressources naturelles de la RDC ».
Ci-dessous, l’intégralité de la correspondance !
Le 16 Mars 2022
L’honorable Antony Blinken
Département d’État des États-Unis
2201, rue C N.-O.
Washington D.C. 20520
Cher Secrétaire Blinken,
Nous vous écrivons pour encourager votre attention et la priorisation des élections à venir dans la République démocratique du Congo (RDC) et exhortons spécifiquement l’administration Biden à mobiliser des ressources supplémentaires pour soutenir le déploiement des observateurs internationaux et nationaux des élections, renforcer la société civile, promouvoir les médias libres et indépendants, fournir le soutien technique pour les préparatifs des élections, et s’appuyer sur les efforts naissants pour éradiquer la corruption. Ces efforts pourraient aider à renforcer les relations entre les États-Unis et la RDC, qui sont essentielles à la promotion de notre diplomatie, les priorités économiques et sécuritaires en Afrique et en veillant à ce que les citoyens de la RD Congo soient fortifiés grâce au processus démocratique.
Les États-Unis, qui ont promis un large soutien au programme de réforme du président Tshisekedi, fournissent également plus de 300 millions de dollars d’aide bilatérale à la RDC et sont le principal donateur de fonds pour l’aide humanitaire et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique République du Congo (MONUSCO). Bien que nous soyons ravis de voir les récents engagements de haut niveau avec la RDC, y compris la réunion bilatérale du président Biden avec le président Tshisekedi lors du G20 l’année dernière et le voyage à Kinshasa du conseiller adjoint à la sécurité nationale Singh en janvier, nous appelons à une approche holistique et soutenue qui considère un climat politique sain en RDC dans le cadre des objectifs de sécurité nationale des États-Unis dans la Région. Il doit y avoir de la place pour engager la RDC en tant que partenaires dans la construction de chaînes d’approvisionnement diversifiées pour ressources naturelles critiques, créant un environnement propice aux investisseurs américains et promouvoir une approche inclusive de la gouvernance.
Les élections de 2018 n’étaient ni libres ni équitables et ont été entachées par la corruption et pratique antidémocratique de l’ancien président Joseph Kabila qui a retardé les élections, installé des loyalistes dans de postes critiques au sein de la commission électorale (CENI) et du système judiciaire, et a supervisé de vastes brutalité et harcèlement contre les manifestants prodémocratiques et les dirigeants de l’opposition. Une corruption généralisée et une mauvaise gestion ont conduit les États-Unis à imposer des sanctions financières ciblées aux hauts responsables de la commission électorale nationale (CENI).
Bien que nous reconnaissions les mesures prises sous le successeur de Kabila, Félix Tshisekedi, pour ouvrir l’espace politique, lutter contre la corruption et réformer les institutions de l’État, des mesures supplémentaires doivent être prises dès maintenant pour ouvrir la voie à des élections libres et équitables en 2023. La société civile locale et les activistes religieux ont soulevé leur inquiétude sur l’engagement du président Tshisekedi en faveur d’une course [au pouvoir] équitable et compétitive, la composition et la direction de la commission électorale, y compris la nomination de Denis Kadima comme président [de la CENI].
Cela pourrait être une élection charnière pour la RDC, et nous devons veiller à ce que le peuple de la RD Congo soit enfin pleinement affranchi, où leur volonté de diriger le pays reflète les suffrages exprimés dans les bureaux de vote. Dans l’avenir, la confiance du public dans le processus électoral sera cruciale pour la RDC afin de progresser dans la lutte contre l’héritage de l’autoritarisme et de la kleptocratie. Les États-Unis doivent maintenir la pression sur les réseaux corrompus, y compris ceux associés à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, qui ont dilapidé la richesse des ressources naturelles de la RDC. Dans le cadre de ce processus, nous vous demander également de partager votre évaluation du secteur minier, y compris l’annonce de plans de révision de tous les contrats miniers et l’accord qui aurait été conclu entre le gouvernement de la RDC et M. Gertler, qui devrait conserver les redevances de bon nombre des projets miniers les plus lucratifs du pays.
Encourager une plus grande stabilité et prospérité en RDC sont à juste titre stratégiques, économiques, sécuritaires, et les priorités diplomatiques des États-Unis en Afrique, qui peuvent être accomplies en développant le commerce et les investissements bilatéraux avec les États-Unis, encourager la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement essentielles en minerais, et assurer un engagement fort des États-Unis comme contrepoids à la croissance des investissements stratégiques par la République Populaire de Chine. Les gains dans les domaines clés du partenariat vont régresser si aucun progrès n’est réalisé pour garantir des élections crédibles, opportunes et transparentes en 2023.
Nous attendons avec impatience pour discuter ces questions avec vous.
Sincèrement,
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Gregory Meeks
Chairman (Président)
House Foreign Affairs Committee (Commission des Affaires Etrangères du Congrès)
Michael T. McCaul
Ranking Member Chairman (Leader de la Minorité)
House Foreign Affairs Committee (Commission des Affaires Etrangères du Congrès)