Samedi, 13 avril 2024-« …Quatre mois après le démarrage des investigations, plusieurs condamnations ont été prononcées par les juridictions ordinaires inférieures sur saisine des Parquets, principalement dans les Provinces, autant pour les candidats incriminés que pour les agents de la CENI. L’instruction desdits dossiers au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation semble s’être enlisée devant la seule difficulté pour lui de réunir les éléments de preuve pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés qui ont déjà TOUS été auditionnés après leur interpellation ».
Ces propos sont du cabinet du Procureur Général près la Cour de Cassation qui fait appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l’instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet pour contribuer à la manifestation de la vérité, et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l’anonymat.
En clair, le Parquet Général près la cour de cassation fait part des difficultés qu’il rencontre pour faire avancer l’instruction des dossiers des candidats députés invalidés par la Ceni aux suffrages de 2023.
Il souligne par ailleurs que la chose qui reste est celle de réunir les éléments de preuve pour faire asseoir les accusations portées contre ces derniers tout en appelant ceux qui détiennent les informations pouvant faire avancer l’instruction.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué.
Republique Democratique de Congo Pouvoir Judiciaire
Kinshasa, le 13 AVR 2024
N1582/D.037/1991/PGCCAS/SEC/2024
Parquet Général près la Cour de Cassation
Le Procureur Général
COMMUNIQUE OFFICIEL
Le cabinet de Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation informe l’opinion qu’en date du 06 janvier 2024, soit au lendemain de la publication de la décision n° 001/CENI/AP/2024 du 05 janvier 2024 de la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, portant annulation des élections législatives, provinciales et communales et des suffrages dans certaines circonscriptions électorales, Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation avait procédé à l’ouverture d’une information judiciaire sur les faits mis à charge des incriminés, faits constitutifs de diverses infractions.
La CENI ne saisira son office que par sa lettre n° 022/CENI-RDC/Cab-Prés/2024 du 09 janvier 2024 par laquelle elle transmettait la Décision susévoquée.
Ladite information judiciaire ouverte au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation a été étendue à tous les offices inférieurs, voire auprès de la coordination nationale de la Police Judiciaire de la Police Nationale Congolaise, PNC en sigle.
Devant le manque de supports (éléments de preuve) ayant sous-tendu la Décision de la CENI, Monsieur le Procureur Général près la Cour de Cassation, par ses lettres numéros 013/D.023/18792/- PGCCAS/MUK/2024 et 078/D.023/18792/PGCCAS/MUK/024 datées respectivement des 06 et 11 janvier 2024 et par réquisitions d’information n° 127/D.023/18792/PGCCAS/MUK/2024 du 18 janvier 2024 adressée à Monsieur le Commissaire Général Adjoint de la Police Nationale Congolaise chargé de la Police Judiciaire, a demandé à la CENI de lui faire parvenir les rapports des faits centralisés à son niveau et qui ont prévalu à la prise de la Décision susévoquée afin d’y puiser les éléments de preuve corroborant les faits dénoncés pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés. De même, il a été demandé à tous les officiers du Ministère Public de s’activer dans la répression de tous les actes liés à ces dérives électorales.
Quatre mois après le démarrage des investigations, plusieurs condamnations ont été prononcées par les juridictions ordinaires inférieures sur saisine des Parquets, principalement dans les Provinces, autant pour les candidats incriminės que pour les agents de la CENI.
L’instruction desdits dossiers au niveau du Parquet Général près la Cour de Cassation semble s’être enlisée devant la seule difficulté pour lui de réunir les éléments de preuve pour asseoir les accusations portées contre les candidats invalidés qui ont déjà TOUS été auditionnés après leur interpellation.
Aussi, est-il encore fait appel à tout celui qui détiendrait une information de nature à faire avancer l’instruction de se présenter auprès de tout office de Parquet pour contribuer à la manifestation de la vérité, et la protection du témoin sera assurée pour tout celui qui aimerait garder l’anonymat.
Fait à Kinshasa, le 13 avril 2024