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CENI : Après avoir déposé le PV des membres de l’opposition, Âgée Matembo tire à boulets rouges sur les caciques du FCC !

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Mercredi, 15 décembre 2021-Le Front commun pour le Congo connaît une nouvelle fronde après celles des révolutionnaires ayant fait basculer la majorité parlementaire en faveur de l’Union sacrée de la nation (USN) de Félix Tshisekedi.

La nouvelle fronde est menée par Aggée Aje Matembo Toto, élu de Kolwezi et Constant Mutamba.

Après avoir déposé la liste des délégués de l’opposition parlementaire pour occuper les postes qui lui reviennent de droit, l’élu de Kolwezi s’est exprimé en ces termes : « Aggée Matembo Toto est un kabiliste patenté, de haute facture. Et ça personne ne sait le nier. Mais au-delà d’appartenance politique, il y a une appartenance supra, qui s’appelle la République démocratique du Congo. Notre objectif est qu’il faut qu’elle soit meilleure. Lorsque notre famille politique a levé l’option de ne pas participer au processus électoral, moi en tant que député élu du peuple, j’ai analysé et estimé que cela est contradictoire à notre philosophie et même à la philosophie de Kabila parce que nous ne pouvons vouloir une chose et son contraire. Nous nous sommes battus dans ce pays pour que la démocratie règne, s’installe et soit d’application à toute accession au pouvoir. Aujourd’hui, si on lève l’option, on opère un choix de ne pas aller aux élections alors que nous avions participé de bout en bout à l’analyse et à l’élaboration de cette loi jusqu’au vote et à la fin nous refusons, ça dénote d’une mauvaise foi vis-à-vis de la République ».

En tant que républicain, Aggée Matembo et ses amis disent comprendre que cette démarche n’est pas républicaine, surtout que la volonté du chef de l’Etat est que le pays puisse aller aux élections, en 2023.

De plus, argumente-t-il, cette démarche répond à un appel de l’Assemblée nationale afin que soit complétée l’équipe de la CENI.

« Nous ne pouvons pas bloquer le processus électoral par rapport à nos appétits personnels. Si nous aimons ce pays, nous devons l’accompagner jusqu’au bout. Ce ne sont pas nos intérêts qui comptent, c’est la République qui prime. C’est ainsi que, nous en tant que FCC-Progressiste-révolutionnaire, nous avons compris que ceux qui ont dit non au processus électoral, ils ont seulement fait la politique et non la lecture politique. En faisant cette lecture politique, nous avons compris que les postes qui reviennent à l’opposition sont de droit constitutionnels. Comment refuser ce qui vous revient de droit, continuer à dire autrement et la nuit à faire autre chose ? », s’est-il interrogé par ailleurs.

Aussi ce groupe, a-t-il estimé que le temps était de dire au vu et au su de tout le monde qu’il est « parties prenantes au processus. C’est ainsi que nous avons décidé de déposer nos candidatures aux postes revenant à l’opposition ».

Traitres ou Pragmatiques ?

En ramant à contrecourant de la ligne défendue par l’aile dure du FCC, Aggée Matembo et ses compagnons s’attirent les foudres des caciques.

D’où la question Matembo et ses amis passent-ils pour des traitres, opportunistes ou des pragmatiques ?

En tout, Aggée Matembo ne partage pas cet avis.

« Nous qualifier de traitres, c’est faire une fausse lecture parce que celui qui sauve la République, en aucun cas, il sera taxé de traitre. Les gens, dans notre famille politique, les caciques, ils ont toujours agi et réagi au nom de l’autorité morale Joseph Kabila, mais souvent c’est faux. Kabila a un sens élevé de la République. Kabila est un patriote, un nationaliste, en aucun cas il ne peut s’employer dans des méthodes de blocage. Nous avons compris le jeu de ces caciques et en tant que révolutionnaires, notre première mission est de mettre un terme à la vie politique de ces caciques, qui ont tant bloqué l’esprit originel de Kabila. Ils ne peuvent plus avoir leur place sur la place publique », se défend-il.

De plus, il dit n’avoir pas trahi l’autorité morale du FCC, Joseph Kabila.

« Nous n’avons trahi Kabila parce que nous n’avions pas dépassé les bornes, nous restons FCC, Kabilistes et nous voulons à ce que ce pays marche », argumente-t-il.

Avant de conclure son propos en ces termes : « Aujourd’hui, nous comprenons que le FCC était miné par les caciques qui sont au nombre de cinq, tous professeurs (1 Bandundu, deux Kasaïens, 1 Sud-Kivu et Maniema). Dès qu’on aura neutralisé ces caciques, cette République va marcher. Nous venons mettre fin à cette politique de caciques, elle doit s’arrêter. Je salue ceux qui viennent de nous rejoindre aujourd’hui. Même là où Joseph Kabila est très content parce qu’on ne nous a pas inculqué la politique de la chaise vide, la politique de la terre brûlée. Notre démarche consiste à délivrer la République de l’emprise des caciques… ».

Avec la cellule de communication de l’assemblée nationale, le titre est d’Okapinews.net

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