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« Faites-moi de bonne politique et je vous ferai de bonnes élections »

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Mercredi, 6 septembre 2023-Les élections de décembre 2023 seront inclusives ou ne seront pas. Une vérité d’évidence ? Assurément. Vérité vraie, embrayerait Dupont non sans lâcher son « je dirais même plus « . Voilà que cette lapalissade est déclinée matin, midi et soir par tout observateur normalement constitué. Du haut de son expérience d’euro-commissaire doublé d’homme d’Etat belge, le libéral francophone Didier Reynders est, lui aussi, revenu sur l’impératif de l’inclusion par rapport aux élections prévues le 20 décembre prochain.

Les propos de M. Reynders ne sont pas très éloignés du tocsin de Mgr Nshole, lequel n’est pas aux antipodes de la position étatsunienne. C’est dire que quelque part il y a un problème.

Les élections n’étant pas une fin en soi, il importe de rectifier le tir pour un après-scrutin apaisé. Ce n’est pas s’ériger en prophète de malheur ou en boutefeux que de conseiller l’inclusion. Bien au contraire. Le vécu électoral rd congolais -2006, 2011 et 2018 – et l’actualité électorale sur le Continent incitent voire obligent à souscrire au principe de réalité. Mieux vaut prévenir que guérir. Et quand on est au pouvoir, « gouverner c’est prévoir ; et rien prévoir, c’est courir à sa perte « , prévenait déjà Emile de Girardin.

D’autre part, poser la question de l’inclusion du scrutin n’est pas synonyme de refaire le procès -déjà forclos- contre le Président de la CENI. De fait, il serait réducteur de faire de Denis Kadima l’Alpha et l’Oméga de l’inclusivité des élections. S’il est arbitre du scrutin, le patron de la centrale électorale n’a pas vocation à réconcilier la classe politique. La responsabilité première d’œuvrer pour un processus électoral inclusif et transparent incombe au garant du fonctionnement régulier des institutions. Même si, en l’occurrence, le Président de la république est lui-même …candidat, la Constitution fait de lui l’arbitre suprême du jeu institutionnel. C’est ici que le distinguo entre homme d’Etat et homme politique revêt tout son sens.

Dans ce contexte, tout au plus Denis Kadima est-il dans la position du baron Louis qui demandait qui demandait qu’on lui fît de bonne politique afin que lui fasse de bonnes finances. Mutatis mutandis, Denis Kadima est en droit de demander la même chose pour qu’il réalise un bon processus électoral.

José NAWEJ/FORUM DES AS

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