Dimanche, 13 août 2023-Il a décidé de sortir de son silence 29 jours après sa libération de prison pour fixer l’opinion tant nationale qu’internationale non seulement sur son calvaire à l’ex-Demiap et à la prison militaire de Ndolo mais aussi sur son avenir politique. Il, c’est Franck Diongo Shamba qui, dans une allocution ce dimanche, a réaffirmé sa volonté de postuler à la magistrature suprême pour sortir l’ensemble de la population Congolaise de la misère.
Bien que convalescent, il a décidé ce jour de renouer avec la tradition de communiquer régulièrement avec la population Congolaise en faveur du quel « j’ai consacré ma jeunesse, mon énergie et plusieurs années de ma vie à combattre les dictatures qui se sont succédé et érigé en mode de gouvernance dans notre pays depuis plusieurs décennies ».
Franck Diongo a profité de l’occasion pour dénoncer son arrestation arbitraire et brutale au croisement des avenues Kabinda et Huilerie dans la commune de Lingwala à Kinshasa.
« Comme vous le savez, chers compatriotes, la barbarie m’a physiquement éloigné de vous pendant plusieurs semaines, gardé clandestinement par les geôliers, mais tout au long de ma détention illégale, mon cœur battait auprès de chaque citoyen congolais, car tous, vous êtes très chers pour moi et pour la République. Je saisis l’occasion, ici, pour informer le Peuple congolais que j’ai été enlevé comme d’autres fois, de manière la plus arbitraire par la Garde Républicaine de Monsieur TSHILOMBO, en collaboration avec la police nationale congolaise ainsi que d’autres services de sécurité, en plein jour au niveau du croisement des avenues des Huileries et Kabinda, conduit avec violence et brutalité successivement à l’Inspection provinciale de la Police de Kinshasa, à la DEMIAP où j’ai passé plusieurs semaines, transféré par la suite à l’Auditorat de garnison de la Gombe, avant d’être nuitamment acheminé à la prison militaire de Ndolo où j’ai été incarcéré, et privé de ma liberté pendant plusieurs jours », a-t-il fait savoir.
Vous avez certes appris, poursuit-il, que l’Etat-major des renseignements militaires, ex-DEMIAP a brandi un motif fallacieux au sujet de l’arme de petit calibre dont je détenais en dépit de toutes les autorisations y relatives.
« S’appuyant sur cette arme, des fausses accusations ont été montées en vain contre moi dans le but de justifier leur forfaiture, mais hélas ! Aujourd’hui, il s’est avéré que mon dossier est vide et je n’ai violé aucune disposition légale des faits prétendument m’imputés. Pendant ma détention je n’ai vu ni auteur, ni coauteur, ni victime, ni confrontation moins encore un quelconque plaignant capable de prouver les fausses accusations portées contre ma personne », a-t-il dit en colère.
Pour le Président National du Mouvement Lumumbiste Progressiste, il est inadmissible dans un Etat qui se veut de droit, que l’autorisation de poursuivre un paisible citoyen soit engagée par le commandant de la Garde républicaine, entérinée et autorisée par le Président de la République.
« Ceci démontre en suffisance que j’étais le prisonnier personnel de monsieur Félix TSHOLOMBO qui a voulu l’élimination physique d’un opposant historique et charismatique à son régime, afin de l’écarter de l’élection présidentielle prochaine dont il est candidat. Ceci m’amène à dire que sous le règne de Félix TSHILOMBO, nous assistons à l’instrumentalisation des éléments de nos Forces armées, ceux de la Police nationale congolaise et des Services de sécurité. Nous assistons également à l’instauration d’une justice au garde à vous, qui, désormais fait que, face aux faibles, le plus fort soit toujours ‘‘le meilleur’’ sans aucune forme de procès », dénonce avec force cet opposant au régime Tshisekedi.
Toutefois, a-t-il ajouté, l’histoire finira par porter un faisceau lumineux sur les tortures, les humiliations, les arrestations et les détentions arbitraires dont j’ai été victime de la part de différents régimes qui se sont succédés au pouvoir dans notre pays à cause de mes convictions politiques, de ma vocation à servir loyalement et fidèlement mon peuple, le peuple congolais.
Alors viendra, insiste-t-il, le moment de rendre compte devant la justice…
« Pour terminer ce chapitre, j’aimerais porter à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale que j’ai des ennuis de santé par le fait que lors de ma détention injustifiée à l’ex-DEMIAP, des éléments des renseignements militaires m’ont perfusé par deux fois sans mon consentement et en l’absence de mon médecin personnel, de mes avocats et des membres de ma famille. Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade. Depuis ma sortie de la prison, je n’ai toujours pas recouvré ma santé alors que le jour de mon enlèvement, je me portais à merveille », a-t-il argué.
Pour éviter le pire, Diongo requiert une expertise médicale pouvant déterminer l’état de sa santé présentement.
« Car sans vouloir envisager le pire, le monde doit savoir que s’il m’arrivait quelque chose de dramatique sur les plans sanitaire et sécuritaire, c’est Félix TSHILOMBO qui en sera responsable », a-t-il conclu ce chapitre.
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