Samedi, 26 août 2023-La proximité du Kongo Central vis-à-vis de la ville province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, bien qu’elle offre beaucoup d’avantages à leurs habitants, elle est aussi, à vrai dire, à la base de plusieurs méfaits liés notamment à la sécurité et à la santé que connait la province chère à Simon Kimbangu et à Joseph Kasa-Vubu.
C’est le cas de le dire. Pour preuve, toutes les maladies épidémiques ou virales signalées à Kinshasa, infectent aussi rapidement le Kongo Central et ce, à travers les mouvements à répétition que font, au jour le jour, les populations de ces deux provinces frontalières respectives.
La présence, aujourd’hui au Kongo Central, de la maladie dite variole du singe ou encore monkeypox virus (MPXV) qui sévit à Kinshasa, en est cependant une parfaite illustration.
Annoncée il y a quelques jours seulement dans la capitale congolaise, cette pandémie a, depuis le jeudi 24 août 2023, atteint le Kongo Central par la ville portuaire de Matadi où l’on signale déjà la présence d’un cas suspect présentement en observation à l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda.
Du coup, les autorités sanitaires de cette province, en général, et de la ville de Matadi, en particulier, qui confirment la nouvelle, aussitôt mises en alerte, n’ont pas hésité un seul instant à sensibiliser la communauté Ne-kongo toute entière qui, suite à ce qui précède, devrait dès lors prendre les dispositions consécutives aux mesures barrières qui s’imposent, afin de ne pas se faire contaminer.
Car, cette maladie qui est une variante de la varicelle, découverte pour la première fois en 1958, pénètre dans l’organisme humain soit par une lésion de la peau, par les voies respiratoires, par l’émission des gouttelettes de salive, par la voie sexuelle ou encore par contact avec une personne atteinte ; mais aussi à travers le sang ou fluide d’un animal infecté.
Pour le Dr. Christian Kuzoma, Médecin chef de zone de santé de Matadi, cette maladie causée par un virus de la variole que parasite pour la plupart les animaux, présente plusieurs symptômes cliniques dont les cinq premiers sont respectivement la fièvre soudaine, les forts maux de tête, de la toux, des douleurs au dos, au ventre, à la gorge et aux muscles ; ajoutez à ceux-là un peu de courbatures, le gonflement des ganglions lymphatiques, la fatigue, le céphalée ainsi que les éruptions cutanées qui, a souligné ce médecin, apparaissent d’abord sous forme des gouttes de pustules au niveau du visage avant d’entamer tout l’organisme du malade.
Les enfants, a-t-il martelé, sont les plus fragiles à cette maladie dont la manifestation des signes n’est pas du tout loin de celle d’un patient souffrant du paludisme.
S’exprimant à cet effet le jeudi 24 août dernier dans la soirée sur les antennes de la RTNC/Kongo Central, le Dr. Christian Kuzoma a précisé qu’il n’existe pas encore jusqu’à ce jour un traitement spécifique pour cette pandémie en dehors, bien sûr, du traitement symptomatique et de soutien qui, a-t-il expliqué, consiste à réduire la fièvre et le prurit ; incluant ainsi la prévention et le traitement des surinfections bactériennes.
Néanmoins, a renchéri le Médecin chef de zone de santé de Matadi, il reconnaît l’existence d’un vaccin en guise de traitement préventif pour éradiquer tant soit peu cette maladie.
Ce vaccin, a-t-il enfin laisse entendre, permet à immuniser l’homme à près de 85% afin de lui protéger contre toute contamination de cette pandémie, même si celui-ci se trouve en face de quelqu’un qui est atteint de cette maladie.
A l’heure qu’il est où cette maladie fait déjà des victimes à travers le monde, le Dr. Christian Kuzoma appelle tous les Ne-kongo soucieux de leur état de santé, à réduire les risques sexuels et le nombre de partenaires, à se laver régulièrement les mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique, à utiliser le masque lorsqu’on cause en groupe et enfin à se faire vacciner.
Ce n’est qu’à ce prix, a-t-il conclu, que l’on pourrait se mettre à l’abri de toute contamination de cette pandémie, à l’instar de la Covid-19.
Un homme avertit en vaut deux.
Dieudonné MUAKA DIMBI