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RDC-Etat de siège au Nord-Kivu : plaidoyer pour la mise en place d’un centre de coordination des alertes de la population !

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Mardi, 28 septembre 2021-C’est un peu l’une des causes à la base des climats de tension entre les populations civiles et les militaires des FARDC engagés dans les opérations notamment en territoire de Beni. Il s’agit de la problématique de la prise en considération des alertes des civils, qui précèdent dans certains cas les incursions des présumés rebelles Ougandais de l’Adf, présentés comme auteurs des multiples cas des massacres des civils dans la région et dans une partie de la province voisine de l’Ituri.

La nouvelle société civile Congolaise (NSCC) coordination du territoire de Beni qui révèle ce défi comme objet d’un climat de méfiance entre l’armée et les habitants victimes de l’insécurité évoque la nécessité de la création d’un centre de coordination des alertes de la population civile.

Selon son coordonnateur, Moïse Paluku Kiputulu, cette coordination pourra constituer non seulement un motif de consolidation du mariage civilo-militaire, mais aussi et surtout pourra permettre aux militaires des FARDC d’envisager des attaques anticipatives pour préserver la vie des civils, principale cible de l’ennemi qui écume la région.

« Que le gouverneur puisse renforcer les services de renseignement, et qu’il puisse voir comment créer un mécanisme de coordination des alertes de la population. Nous avons constaté que le gouvernement militaire, ne capitalise pas les alertes de la population, c’est pourquoi nous sommes entrain de vivre le calvaire au jour le jour, malgré que nous ne cessons d’alerter sur les mouvements suspects dans plusieurs agglomérations riveraines du parc national de Virunga où nous enregistrons des morts au jour le jour » a déclaré Moïse Paluku Kiputulu.

Pour rappel, au début du mois de Juillet dernier, le secteur opérationnel Sokala 1 Grand Nord, à travers son porte parole, le capitaine Antony Mwalushay avait déclaré que les populations civiles alertaient plus sur les mouvements de l’ennemi dans les réseaux sociaux qu’auprès des services habilités.

L’armée avait d’ailleurs estimé que ces alertes à travers les réseaux sociaux avec des messages du type « tournons nos caméras vers… » profitent plus à l’ennemi qui, à travers ses collaborateurs actifs dans les réseaux sociaux, devrait prendre des nouvelles dispositions le temps qu’il se saisit déjà de l’alerte.

Le porte-parole des FARDC dans ce secteur opérationnel avait ainsi demandé aux populations civiles de continuer à remonter les alertes sur la présence ou les mouvements de l’ennemi dans différentes entités de Beni et environs auprès des services compétents, sans passer par les réseaux sociaux aussi favorables à l’ennemi.

Didy MUHINDO

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