Jeudi, 1er décembre 2022-À Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, plusieurs écoles ont été transformées en site de déplacés après des attaques armées attribuées aux combattants du groupe terroriste de la force démocratique et alliées (ADF) dans certaines entités du territoire de Beni.
Les locataires de ces écoles sont obligés de faire sortir tous leurs biens tout le matin et de libérer les salles de classe en vue de permettre les élèves et écoliers à suivre cours. Ces déplacés de guerre sont exposés à toutes les intempéries durant les heures des cours.
Parmi eux, des nourrissons de moins d’un mois et des personnes de 3e âge. Cette situation a causé la mort d’un bébé de deux semaines et d’une vielle femme, a témoigné la présidente du site de Mabalako, en commune d’Oicha.
Outre cela, ces vulnérables affirment avoir traversé un autre calvaire lié au pain quotidien. Selon eux, il est difficile de trouver à manger d’autant plus qu’ils sont contraints d’abandonner leurs champs et d’autres activités suite aux attaques répétées des ADF.
« Nous sommes contraints de faire sortir nos biens de ménages chaque matin et cela pour libérer les sales de classes. Après cours on fait une nouvelle gymnastique de faire entrer nos biens dans les salles de classe. Cette situation n’est pas favorable aux nourrissons et aux personnes de 3e âge. Ici récemment nous avons enregistré le décès d’un bébé et d’une femme très âgée. Au-delà de cela, on trouve difficilement à manger » a-t-elle témoigné.
Notons que les attaques des ADF ont causé le déplacement de plusieurs milliers d’habitants des territoires de Beni, Irumu et Mambasa vers des endroits jugés en sécurité.
Samuel KATEMBO BIN MWERIVWA