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Kongo Central : Du riz déclaré impropre à la consommation signalé et consommé dans certains villages situés dans le fin fond de la forêt du Mayumbe !

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Jeudi, 2 novembre 2023-La nouvelle paraît comme un canular mais, à dire vrai, elle est toute à fait réelle. En effet, de nombreuses mamans de Matadi et de Boma qui, le week-end dernier, sont allés s’approvisionner en huile de palme dans les villages des territoires de Lukula et de Tshela disséminés dans le fin fond de la forêt du Mayumbe ; c’est-à-dire loin de la grande route reliant la ville de Boma à Tshela, l’ont cependant vécu.

Selon ces dernières, des commerçants qui avaient déjà acheté ces sacs de riz à partir de la ville de Boma à des prix sans concurrents, soit 5$ qui équivaut à 12.500 Fc le sac, les uns, et 10$ synonyme de 25.000 Fc le sac, les autres, ont jugé bon, pour ne pas perdre l’argent dépensé, d’aller avec leurs marchandises dans lesdits villages où ils ont fait leurs affaires.

Les pauvres paysans qui n’avaient aucune information sur la mauvaise qualité de ce riz, n’ont pas cependant hésité un seul instant à l’acheter à 30.000 Fc voire à 40.000 Fc le sac en vue de se faire des réserves en cette période proche des fêtes de la nativité et de nouvel an. Alors que présentement sur le marché de la province du Kongo Central, le sac de riz se vend à 65.000 voire 68.000 Fc.

Mais aussi curieux que cela puisse paraître, lorsque ces mêmes paysans étaient informés par les mamans venues de Boma et de Matadi de l’avarie de ce riz entièrement blanchi provenant de la Chine et dont le sac porte les écrits « Butter Brand », en lieu et place de les remercier, ils s’en étaient au contraire pris à ces dernières jusqu’à refuser même de leur vendre de l’huile de palme.

Car, selon eux, c’est du bon riz. Pour preuve, affirment-ils sans réserve, depuis qu’ils ont commencé à le consommer, aucun d’entre eux n’a déjà connu le problème de santé.

C’est autant dire que l’appel lancé à l’endroit de la population par Roger Nimi Muanda, ministre provincial en charge de l’économie, de s’abstenir de consommer ce riz avarié, ne s’est tout simplement limité dans les grandes villes et agglomérations de la province.

Car, s’il avait atteint les différents coins et recoins reculés du Kongo Central, ces paysans, pensent de nombreux observateurs avertis, n’allaient pas commettre l’erreur d’acheter ce riz et le consommer avec toutes les conséquences fâcheuses que cela pourrait entraîner dans un temps record à leur santé.

Pour l’heure, d’aucuns pensent que l’idéal serait de saisir les services de l’ordre ainsi que ceux compétents en la matière, afin qu’ils se livrent à rechercher ces commerçants véreux qui continuent à fouler aux pieds les instructions du ministre en charge de l’économie et les appréhender au plus vite afin qu’ils répondent de leurs actes.

Surtout lorsqu’on sait qu’il y aurait encore d’autres parmi ces commerçants, pour échapper à la vigilance des services de sécurité, se livreraient déjà et ce, sans vergogne, à transvaser en catimini ce riz jugé impropre à la consommation dans d’autres sacs pour qu’ils aient donc les facilités de le revendre à des prix exhorbitants.

Ce qui revient d’emblée à dire que le ministre Roger Nimi Muanda à donc du pain sur la planche. C’est-à-dire, il doit arriver à peaufiner des stratégies nouvelles en vue de barrer la route à cette bande de commerçants qui se livrent à assassiner à petit feu, sans le savoir, les paisibles citoyens du reste sous informés du danger que présente ce riz pourtant saisi à Boma dans le lotissement CEMA situé sur l’autre rive du fleuve Congo.

Et pour y parvenir, il doit aussi solliciter le concours de l’association des droits de consommateurs susceptible de l’aider dans la sensibilisation de la population à se fier de ce riz se trouvant déjà sur le marché et lequel est capable de causer d’importants dégâts sanitaires bien les inscriptions contenues sur ses emballages renseignent qu’il a été produit en mai 2023 et devrait expirer en mai 2027.

Si le ridicule pouvait tuer !
À noter que les secteurs les plus cités par nos sources concordantes où ce riz continue jusqu’à ce jour à être vendu de façon clandestine, sont notamment ceux de Kakongo et de Nganda Tsundi dans le territoire de Lukula ainsi que ceux de Lubulo et de Loangu dans le territoire de Tshela.

Il appert donc au gouvernement provincial qui est interpellé de prendre dès lors toutes les dispositions qui s’imposent afin de sauver les âmes de ses administrés aujourd’hui exposés aux produits toxiques.
Et, le plus tôt serait le mieux.

Dieudonné MUAKA DIMBI 

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