Jeudi, 9 janvier 2025-Faisant suite à certains articles contenus dans la nouvelle loi nº 23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse, d’information et d’émission respectivement par la radio et la télévision, la presse écrite et en ligne, ou tout autre moyen de communication en République Démocratique du Congo, le Coordonnateur provincial du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Célestin Bibimbu Kuhuna, a réuni, le mercredi 8 janvier 2025 au siège de cet organe de régulation des médias situé sur l’avenue Nsangu Luyeye dans la commune de Matadi, tous les responsables des médias en ligne et des journalistes administrateurs des groupes sur les réseaux sociaux fonctionnant à Matadi, capitale de la province du Kongo Central.
Au cours de cette réunion qui a aussi connue la participation de Dieudonné Muaka Dimbi, Président sectionnaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), il était question, de prime abord, de partager avec ces acteurs des médias numériques, les informations essentielles liées à la création et à l’exercice d’une entreprise de presse en ligne.
L’occasion faisant le larron, le nº 1 du CSAC au Kongo Central leur a rappelé en premier les conditions exigées par les textes légaux et réglementaires pour en arriver.
C’est-à-dire, a-t-il indiqué, tout celui qui veut en créer devrait d’abord s’adresser, au préalable, au CSAC pour l’obtention de l’avis de conformité. Ce qu lui permettra ensuite de se procurer d’une panoplie de documents exigés par l’Etat congolais.
Parmi lesquels le registre de commerce, le numéro d’impôt et d’identification à la sécurité sociale, la pièce justificative servant d’identification nationale ainsi que tant d’autres encore non de moindre importance. La liste n’étant pas exhaustive.
Car, il a été constaté avec beaucoup d’amertume qu’à Matadi, aucun média en ligne n’est jusqu’à ce jour en règle vis-à-vis des exigences imposées par l’Etat congolais. Ce qu revient à dire que tous les 10 médias en ligne monitorés à Matadi, fonctionnent des façons illégale et irrégulière.
A cet effet, Célestin Bibimbu Kuhuna a invité leurs responsables à faire diligence pour se mettre à l’ordre. Car, a-t-il souligné, 2025 étant une année de rigueur dans le travail au sein de l’organe de régulation des médias, tous les médias en ligne qui ne disposeraient pas de tous les documents ci-haut mentionnés, seraient d’office candidats à la disparition et ce, sans autre forme de procès.
Ce qui, a-t-il par ailleurs laissé entendre, n’est pas le souhait de la Coordination provinciale du CSAC au vu de bonnes relations longtemps existant entre les instances de régulation et d’autorégulation et l’ensemble des professionnels des médias de la ville portuaire de Matadi.
Ainsi, la République Démocratique du Congo n’étant pas une jungle où n’importe qui pouvait faire n’importe quoi, la Célestin Bibimbu a appelé tous les participants à se soumettre et, le plus tôt serait le mieux.
Le volet lié entre autres aux fake news, aux injures, à la diffamation, aux attaques entre confrères et consoeurs de la profession…etc, auquel s’adonnent sans vergogne à longueur des journée certains journalistes administrateurs des groupes sur les réseaux sociaux, a été également évoqué et condamné avec la dernière énergie par le CSAC. Car, dit-on, les loups ne se mangent pas entre eux.
C’est dans cette optique que Célestin Bibimbu Kuhuna qui a toujours prôné la promotion du journalisme de l’excellence et le développement d’un paysage médiatique sain et professionnel au Kongo Central, les a tous exhorté au respect du code d’éthique et de déontologie professionnelle dans l’exercice de leur métier afin de garantir une information fiable et de qualité au service de leurs nombreux internautes.
A noter que cette rencontre qualifiée d’induction, a été initiée dans le but de rafraîchir la mémoire des responsables des médias en ligne sur certaines normes liées à la profession du journaliste.
De son côté, le Président sectionnaire de l’UNPC, Dieudonné Muaka Dimbi, a fait part aux acteurs des médias numériques, du récent message en provenance de sa haute hiérarchie de la corporation ; lequel a trait à l’organisation très prochainement des assemblées générales de restitution du dernier congrès de l’UNPC et, le cas échéant, du renouvellement des comités sectionnaires sur l’ensemble du territoire national.
Un calendrier national, a-t-il dit, sera dressé à cet effet dans un temps record pour la circonstance.
De cela, il a été demandé à toutes les sections provinciales de l’UNPC de faire et de transmettre en urgence les états de besoins chiffrés ainsi que les listes d’au moins 100 professionnels des médias par province devant prendre part aux travaux desdites assemblées générales.
Cependant, conformément aux instructions en provenance du comité directeur national de la l’UNPC, a-t-il enfin averti, tous ceux des confrères et consoeurs journalistes prestant dans les différents cabinets politiques (Assemblée provinciale, gouvernorat de province, ministère provincial et mairie), sont d’office exclus. C’est-à-dire, ils ne peuvent être ni électeurs et moins encore éligibles.
Dieudonné MUAKA DIMBI