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Crise au FCC, Union sacrée, gestion de la République : les vérités de Steve Mbikayi !

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23 décembre 2020-Dans une émission à Radio Okapi, Steve Mbikayi, membre de la conférence des présidents du Front Commun pour le Congo fait le tour de l’actualité.

En commençant par la crise au FCC, passant par la mise en place de l’Union sacrée pour chuter sur la gestion de la République, le fondateur du Parti Travailliste a été clair dans ses propos.

D’entrée de jeu, Steve Mbikayi a tenu à rappeler que le FCC est un et indivisible « mais la démocratie veut qu’il y ait un débat interne et c’est ce qui se fait ».

Crise au FCC

Pour l’actuel ministre des Actions humanitaires et Solidarité nationale, le problème au sein du FCC est que la coordination qui est en place n’a pas été à la hauteur et doit être mise à l’écart.

« Parce qu’au lieu de quitter le navire comme les autres, nous prônons des réformes en interne pour arranger les choses.
Il ne s’agit pas d’un seul échec, rappelez-vous qu’en 2018 il y a eu élection présidentielle et nous avons échoué, maintenant encore on vient d’échouer lamentablement à l’Assemblée nationale. C’est une grande première dans le monde, une famille politique qui a 338 députés mais qui perd dans une élection à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire que la direction du groupe n’est pas bonne. Alors si l’équipe a échoué deux fois et lors des grands enjeux, je pense que eux-mêmes auraient pu démissionner. Et comme ils ne l’ont pas fait, nous demandons leur démission parce qu’ils doivent céder la place aux autres parce qu’ils n’ont pas été à la hauteur », a-t-il déclaré.

Pour lui, cette équipe a également était incapable de négocier avec les partenaires du CACH, c’était même ça la raison du blocage qui a fait que la coalition a éclaté.

« À mon entendement, ces camarades doivent céder la place et rester comme des bons conseillers ou des sages, mais ils doivent laisser absolument la direction du FCC à d’autres personnes. En interne, j’ai été le premier à demander cette démission parce qu’il fallait qu’on fasse une évaluation en profondeur et qu’on tire les conséquences », a-t-il renchéri.

Sans aller par le dos de la cuillère, Steve Mbikayi croit dur comme fer que le FCC a toujours sa majorité.

« Il suffit qu’on change la coordination et qu’il y ait un peu des stratégies pour que tous les députés qui ont quitté parce que mal gérés par cette coordination puissent revenir au bercail, c’est ça ma démarche. Je pense que nous devons mettre de l’ordre au sein du FCC, mettre en place une nouvelle coordination et, entre temps, on continue à négocier avec le camp du Chef de l’Etat », a-t-il argué.

Soucieux de voir le FCC se réveiller avec les deux échecs enregistrés, Steve Mbikayi insiste sur les réformes en interne pour éviter le pire.

« La coordination doit tomber, il n’y a pas d’autres alternatives, les gens qui négociaient doivent être changés, s’ils restent encore à la tête, je pense que nous allons continuer avec des déboires comme on a connu à l’Assemblée nationale », dit-il.

De l’Union sacrée et la gestion de la République

À ce stade, l’urgence est que toutes les forces en présence mettent ensemble pour gérer ensemble le pays parce que les défis sont énormes. C’est ce que pense Steve Mbikayi qui souligne également que le FCC doit négocier avec le camp du chef de l’État.

« Il faut qu’on nous mette ensemble, qu’on discute et voir comment faire fonctionner notre pays. À l’Est, il y a l’insécurité, l’économie du pays ne marche pas, nous avons trop des défis à relever et pour ce faire, je pense que l’Union sacrée doit être compris comme un esprit patriotique de tous les Congolais qui se mettent ensemble pour pouvoir relever les défis », a-t-il expliqué.

Le fondateur du Parti Travailliste pense qu’aller à l’Union sacrée de façon individuelle est irresponsable. Pour lui, le débauchage est immoral.

« Nous devons négocier avec le camp du chef de l’État pour que l’Union sacrée soit une affaire de tous les fils du pays pour affronter les enjeux ensemble dans notre pays », a-t-il martelé.

À en croire ses propos, l’Union sacrée est un esprit et un appel lancé par le chef de l’État. « Il ne s’agit pas d’adhérer, mais négocier la mise en place de l’Union sacrée. Parce que les gens qui adhèrent, ils adhèrent à quoi ? Il n’y a pas de charte, pas des textes, pas des principes. L’Union sacrée est jusque là l’intention du Chef de l’Etat, il faut négocier la charte etc… et moi j’estime que le FCC comme la première force du pays peut être à la table des négociations et pour ce faire, il faut des négociateurs, des gens qui ne vont pas créer des conflits », a-t-il proposé.

Mais, poursuit-il, si on laisse le FCC de côté, cette majorité qui a été créée à l’Assemblée nationale, après la mise en place du bureau et du gouvernement, elle va s’effondrer encore, le bureau va tomber et ça sera l’instabilité politique dans ce pays et le chef de l’État ne va pas gagner, personne ne va gagner d’ailleurs.

« Je suis parmi ceux qui prône le consensus, que le pays soit géré par l’ensemble des forces politiques en présence », a-t-il conclu.

Kevin INANA

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