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Kongo Central : le Procureur de la République et sa suite échappent aux attaques improvisées des prisonniers révoltés !

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Lundi, 6 juin 2022-La Prison centrale de Matadi située dans l’enceinte du Camp Molayi exclusivement réservé aux policiers, a vécu un weekend inhabituel. En effet, s’étant rendues à ce Centre pénitentiaire pour procéder à la libération d’un petit groupe restant de prisonniers bénéficiaires de la grâce présidentielle datée du 30 juin de l’année dernière, des autorités judiciaires de la place conduites, pour la circonstance, par le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Matadi, ont été toutes accueillies par des jets des pierres qui fusaient dans tous les sens.

Selon les bribes d’informations parvenues à OKAPINEWS.NET, les pensionnaires de cette prison ont ainsi agit pour manifester leur ras-le-bol vis-à-vis de ces autorités judiciaires qu’ils accusent avoir pris du retard dans l’exécution de cette grâce présidentielle prise depuis le 30 juin de l’année dernière ; soit prés d’une année.

Alors que leurs collègues d’autres prisons de la République Démocratique du Congo ont été libérés quelques jours voire semaines seulement après que le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ait pris cette mesure salutaire.

Raison pour laquelle ceux des prisonniers non bénéficiaires de cette grâce présidentielle, aussitôt qu’ils ont vu leurs collègues bénéficiaires élargir et quitter la prison par la grande porte, ont directement jugé bon de déverser leur colère à l’endroit desdits autorités dont à leur tête le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Matadi.

Ce dernier, ne pouvant résister aux griffes des prisonniers tout furieux, a-t-il jugé bon de prendre la poudre d’escampette sous une pluie des pierres que les détenus lançaient à sa direction ; mais aussi à celle du parloir où devrait se tenir cette cérémonie officielle de remise des peines. Plaise au ciel que la porte principale qui donne accès à cette prison était grandement ouverte par les policiers de garde, veillant au gré, pour besoin de la cause et ce, avant qu’ils ne la referment.

C’est ce qui a également permis aussi bien au Chef de division provinciale des Droits Humains qu’aux cadres et agents pénitentiaires de se soustraire discrètement de cette prison et, éventuellement, se mettre à l’extérieur à l’abri du danger.

Contrairement, on allait enregistrer le pire.
A noter que pendant ces échauffourées, certains détenus malintentionnés et non bénéficiaires de ladite grâce, ont tenté de casser cette porte afin de s’évader mais grâce à la vigilance des éléments de la police commis à la garde de ce centre pénitentiaire, ils n’ont pas pu réussir leur sale besogne.

Il sied de signaler en outre que tous les efforts fournis par le Directeur de la prison pour calmer les esprits surchauffés des détenus révoltés s’étaient avérés vains.

Pour ce faire, il a du saisir au plus vite le Conseil provincial de sécurité qui, sans plus tarder, y a dépêché un contingent policier armé jusqu’aux dents qui est parvenu à maîtriser la situation.

Pris de panique, certains cadres et agents pénitentiaires impayés puisque non encore mécanisés, disent déplorer les conditions auxquelles ils travaillent puisque très souvent exposés à un danger permanent.

À cet effet, ils lancent un vibrant appel à l’endroit des tenants du pouvoir de cette province qui devraient accélérer le processus de leur engagement afin qu’ils deviennent des effectifs réels.

Dieudonné MUAKA DIMBI

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