Dimanche, 2 janvier 2021-Analysant froidement les récentes nominations controversées des comités de gestion dans certains universités et instituts supérieurs de Kinshasa et d’ailleurs, le professeur Raul Ekwampok, ancien président de l’association des professeurs de l’université pédagogique nationale a donné de la voix.
Participant aux états des généraux de l’ESU, Raoul Ekwampok souligne que ces nominations sont trop sorties de textes, car effectuées loin de la lettre et l’esprit des textes légaux et réglementaires régissant le secteur.
« La solution ne se trouve pas dans les simples calculs politiciens, les manipulations diverses ou dans les spéculations des uns et des autres. La bonne piste reste donc l’application des résolutions des États Généraux, en lien avec les Textes », dit le président du Réseau des Associations des Professeurs d’Universités et Instituts Supérieurs du Congo, RAPUCO en sigle.
Proposant des pistes de solutions pour sortir de cette crise, Raoul Ekwampok pense que la simple harmonisation entre le premier ministre et le ministre de l’ESU ne va pas résoudre le problème.
« A notre humble avis, au regard de la réalité sur le terrain, la simple harmonisation des vues entre le Premier Ministre et le Ministre ESU ne suffit pas pour résoudre efficacement et définitivement le problème », a-t-il proposé.
Selon lui, les textes légaux et réglementaires à appliquer sont entre autres La Loi-cadre de 2014, l’Ordonnance présidentielle du 29 septembre 2016…
Aussi, soutient-il, il faudra appliquer les résolutions des États Généraux conformément aux textes.
« Les États Généraux de l’ESU sont un acquis important dont on ne peut se passer. Le redressement du secteur attendu ne peut pas non plus ignorer les Textes légaux et réglementaires du secteur. Sortir des Textes légaux et réglementaires régissant le secteur, c’est laisser la porte ouverte à l’arbitraire et à la spéculation » a-t-il conclu.
Rappelons le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde avait décidé de sursoir les effets des arrêtés de nominations des membres des comités de gestion signés par Muhindo pour harmonisation.
Kevin INANA