Okapinews.net
EducationUne

RDC-Conflit Gouvernement-Enseignants : clés pour bien négocier (Tribune) !

publicite-candidat

Jeudi, 28 octobre 2021-Des négociations qui s’est ouvert entre le gouvernement et les enseignants au Kongo central, suite à la grève dure des enseignants depuis le début de l’année scolaire risquent d’accoucher d’une souris, parce que le vrai problème reste toujours le financement de l’enseignement.

Qu’est-ce que le gouvernement peut promettre ou faire qui ne soit déjà convenu dans l’Accord de Bibwa ?

L’état n’a pas l’argent pour financer ses promesses, voilà le problème-racine, lequel remonte à bien avant Tshisekedi il faut le dire.

Face à cette situation, les parents soucieux de l’éducation de leurs enfants, ont décidé de se bouger.

En effet, ils ont besoin de l’enseignant au même titre que nous avons besoin de l’électricité, pour conserver nos aliments dans le frigo, pour utiliser nos ordinateurs, pour nos affaires …

Pendant que la SNEL défaillante est en guerre avec ses agents, nous subissons des pertes irréversibles, allant jusqu’à des pertes de vies humaines pour électrocution pour mauvaise isolation de câbles électriques.

C’est l’origine de la fameuse prise en charge des enseignants par les parents dans certaines écoles, en particulier les écoles catholiques de renom.

Sur ce surgit la décision de la gratuité de l’enseignement par le président Tshisekedi, avec comme corollaire immédiat, l’interdiction de la prise en charge des enseignants par les parents.

Bravo, sauf que l’état s’apercevra après coup qu’il n’a pas l’argent pour sa promesse. La condition des enseignants, qui n’ont plus disposition de secours, se détériore, du moins pour certaines écoles, et avec elle la qualité de l’enseignement.

Deux ans de perdus pour nos enfants. Et les politiciens, en quête de bouc émissaire, ont tôt fait de transformer le conflit du gouvernement avec les enseignants en guerre entre pro-gratuité et anti-gratuité, y entrainant même des enseignants.

Cette confusion ne doit pas être entretenue, parce que la question de la gratuité ne devrait concerner que le gouvernement et les parents, le rôle de l’enseignant se limitant à prester et à recevoir son dû. Ce n’est pas aux enseignants de partir en croisade pour la gratuité.

Il nous semble qu’il faudra encore prévoir des négociations avec les parents pour discuter du financement de l’enseignement de leurs enfants.

Félix Tshisekedi serait bien inspiré de recadrer le projet de la gratuité. Un projet ne se déroule pas toujours comme il a été pensé. Alors, on parle de recadrage lorsqu’il est question de lui apporter des mesures correctives après les premières évaluations.

Recadrer un projet n’a rien de honteux. Il est courant de rééchelonner des dettes, de réajuster le budget, pourquoi ne peut-on recadrer la gratuité ? Il est temps que la flagornerie courtisane cède la place à la science du projet.

Kimikambo GONTCHO, _Conscience nationale en action_, _whatsApp : +243 81 27 22 490

publicite-candidat

Liens Pertinents