Mardi, 5 septembre 2021-Notre dernier article « L’insécurité dans l’est et la démission de l’état » a suscité de nombreuses réactions d’intérêt. Nous y disions que le problème de l’insécurité dans l’est pouvait être abordé dans un premier temps sur deux axes : l’immigration rwandaise et la démission de l’état. Nous voulons dans cet article proposer une action pour en sortir.
Nous partons du principe que l’état, depuis l’époque de Mobutu jusqu’à ce jour, n’est pas en mesure de solutionner le problème, du moins pas tout seul. La solution viendra alors des citoyens, si nous prenons conscience de nos responsabilités, parce que finalement, l’état n’est jamais que l’émanation du peuple, et qu’en cas de faillite, la responsabilité revient naturellement à celui qui l’a déléguée.
Notre proposition est d’instituer une conférence de citoyens assez représentative de la diversité ethnique et des principaux protagonistes, notamment les Banyarwanda et les autres. Le but est de donner la parole aux uns et aux autres pour qu’ils présentent leurs doléances au peuple lors de séances publiques et possiblement télévisées. Par cette initiative nous rejetons toute initiative venant de l’étranger tendant à imposer aux Congolais des solutions ; c’est la meilleure façon de n’y jamais arriver. Les Banyarwanda sont accusés d’intelligence traitresse avec le Rwanda voisin, et de velléités conquérantes et hégémoniques, et eux, de leur côté, accusent les autres de haine et d’appel à l’extermination. Il est évident qu’il y a beaucoup d’exagérations et de manipulations de part et d’autre, puisque ces groupes ethniques ont vécu en paix par le passé. Il n’est pas interdit à un Tutsi de prendre la nationalité congolaise, pas plus qu’il n’est interdit à un Muluba de prendre la nationalité belge. Il est question de séparer le bon grain de l’ivraie et de prendre les mesures qu’il faut au niveau de l’état pour assurer l’harmonie de sa diversité.
Une autre partie des échanges portera sur les dysfonctionnements des forces de sécurité (armée, police, services de renseignement …), devenues des forces de l’insécurité. Le peuple connaît les fauteurs de trouble et doit les dénoncer sans crainte infiltrés, affairistes et autres gangsters en tenue militaire ou policière ne peuvent pas prendre en otage le peuple. Les militaires loyalistes doivent faire de même. Il n’y a que la vérité et une collaboration sincère entre le peuple et les autorités politiques, notamment le Chef de l’État, qui nous permettra de savoir qui est réellement qui.
Invitation donc aux représentants des différentes communautés concernées qui sentent un intérêt dans cette démarche de nous contacter. Les absents ont toujours tort.
– Kimikambo GONTCHO, _Conscience nationale en action_, _whatsApp : +243 81 27 22 490_
– Crispin Nlanda