Vendredi, 27 mai 2022-La République Démocratique du Congo a communiqué ce vendredi 27 mai 2022 sa décision de mobiliser une contribution d’un million de dollars américains dans le cadre de la proposition de la mise en place d’une agence humanitaire africaine et d’un fonds spécial d’urgences devant être alimenté par la participation financière de chaque pays membre de l’UA. C’est le Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Étrangères Christophe LUTUNDULA APALA Pen’APALA qui l’a fait savoir lors de la plénière du sommet humanitaire extraordinaire à Malabo, où il conduit la délégation congolaise.
Dans son mot prononcé en début de soirée ce vendredi, tenant compte du thème du jour, le chef de la diplomatie congolaise a aussi fait entendre la voix de la RDC sur ce qu’elle entend de la gestion de l’humanitaire en Afrique:
« Si nous voulons réellement gérer l’humanitaire, dans une approche préventive et durable, il est impérieux que (1) tous les États membres respectent les instruments internationaux relatifs aux réfugiés et aux personnes déplacées, plus particulièrement la Convention de Genève de 1948 sur les réfugiés, la Convention de l’OUA de 1969 sur les réfugiés, la Convention de Kampala de 2009 sur les personnes déplacées et tout autre instrument juridique pertinent au niveau des sous-régions ; (2) les ressources et les capacités des Institutions régionales et sous-régionales, chargées de la prévention et de la gestion des crises humanitaires en Afrique doivent être augmentées et renforcées », a souligné Christophe LUTUNDULA APALA Pen’APALA.
Pour le samedi 28 mai, les chefs d’État et de délégations vont de nouveau se réunir pour réfléchir et aborder la problématique du terrorisme et des changements anticonstitutionnels de gouvernements en Afrique.
« En ce moment précis, où nous siegeons ici à Malabo, la RDC connaît un accroissement inquiétant du nombre de personnes déplacées par suite des attaques meurtrières du groupe armé dénommé Mouvement du 23 mars, M23. Mouvement défait en 2013 mais ressuscité après par des voisins qui le soutiennent en armement lourd et en hommes de troupe contre les positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, dans la province du Nord-Kivu à l’Est du pays. J’y reviendrai avec force et détails lors de la séance de demain, samedi 28 mai consacrée au terrorisme et aux changements anticonstitutionnels de gouvernements », a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.
Il faut noter que la situation humanitaire demeure alarmante au niveau du continent africain. 27 millions de personnes sont réfugiées ou déplacées. C’est autour de 11 heures que les chefs d’État et de Gouvernement ont fait leur entrée dans la salle des conférences du Centre Sipopo, à Malabo. Après avoir ouvert les travaux, le président en exercice de l’Union africaine a invité l’assemblée à se lever pour l’hymne de cette organisation panafricaine.
Le premier chef d’État à prendre la parole est le président de la Guinée-Équatoriale. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a souhaité la bienvenue à ses hôtes et s’est réjouis du bon déroulement de ces assises à Malabo.
Ensuite, le président de la commission de l’UA, Moussa Mahamat Faki a salué la présence et la participation des différents délégués, particulièrement celle du Secrétaire général des nations unies à travers Martin Griffins, son représentant.
Il a lancé son propos par les statistiques qui peignent un tableau peu reluisant. « Dans les 15 États membres de l’UA les plus affectés, 113 millions des personnes sont en attente d’assistance d’urgence en 2022.
L’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique abritent actuellement 4,5 millions de réfugiés dont plus de 75% ont été affectés par la réduction de rotations alimentaires en 2021. Ces deux dernières années, dans cette même région, les besoins alimentaires ont augmenté de 70%, et plus de 25 millions de personnes y sont en situation d’insécurité alimentaire ».
Par ailleurs, ajoute-t-il, « en Afrique de l’Ouest et centrale, on compte 58 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Il s’agit là du niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé depuis 2016. On dénombre deux millions de personnes déplacées internes en Afrique centrale. Ce chiffre représente une augmentation de 30% par rapport à l’année 2020, et ne prend pas en compte les cinq millions de deolaces du Bassin du Lac Tchad ». Un tableau qui « n’est pas reluisant, regrette-t-il en relevant deux facteurs à savoir, d’une part, l’anéantissement des efforts d’autonomisation des réfugiés par l’impact de la pandémie de la Covid-19, et d’autre part, la pression exercée sur la planète au nom de la quête de la croissance économique et dont les effets se traduisent en changements climatiques se traduisant par une sécheresse prolongée et des inondations incontrôlables.
C’est à 12h11′ que Macky sall à pris la parole. A la fin, il a demandé l’indulgence de l’assemblée pour retourner au Sénégal, en raison, dit-il, du deuil national décrété à la suite de la mort de 11 bebes à Dakar. modeste contribution de Sénégal pour 3 millions de $ aux efforts humanitaires en Afrique.
Après la photo de famille, les travaux ont repris sous la conduite du président angolais, initiateur du thème du sommet extraordinaire de cette année. Les différents chefs d’État et des délégations ont chacun exposé la situation humanitaire de leur pays et leurs contributions respectives pour l’agence humanitaire africaine.
Avec la Cellule de communication du MINAFFET