Mercredi, 15 septembre 2021-Matadi, capitale de la province du Kongo Central, dispose, depuis des dizaines d’années, d’une seule morgue. C’est celle de l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda qu’utilise, outre la population de cette ville, celle des agglomérations et villages environnants.
D’une capacité maximum d’accueil de 32 corps à sa création en 2004, cette unique morgue longtemps saturée conserve aujourd’hui jusqu’à plus d’une centaine des cadavres entassés les uns les autres.
Cette situation qui perdure et qui est occasionnée aussi bien par la forte démographie que connait Matadi que par le nombreux cas de décès dus surtout au Covid – 19, met cependant en mal le Dr. Bijou Soki, Médecin-inspecteur dudit hôpital qui en assure la gestion au quotidien.
Maintes fois que cet hôpital a déjà interpellé les autorités locales pour qu’elles prennent des dispositions pour la désengorger.
Notamment en créant de nouvelles infrastructures de conservation des dépouilles mortelles et ce, en attendant la mise en service de deux autres morgues déjà construites à Matadi dont celle établie au Centre de Santé de Référence et Maternité de Mvuzi ainsi que celle érigée dans l’enceinte des installations de l’Organisation pour l’Equipement Banana – Kinshasa (OEBK) mais en vain !
Cependant, suite à la forte pression exercée au jour le jour à l’endroit tant des autorités politiques locales que des gestionnaires de cette grande formation hospitalière d’Etat de Matadi par les mouvements citoyens du Kongo Central, les derniers cités qui étaient plus que déterminés de remédier à ce fléau, viennent de fléchir en achetant, sur fonds propre, un containeur frigorifique pour secourir la morgue de Kinkanda.
Pour le Dr. Bijou Soki, avec cette dotation, se rejouit-elle, les cadavres seront désormais bien conservés et entreposés dans la morgue de Kinkanda.
Quant au containeur frigorifique récemment acquis, il sera, sauf imprévu, rendu opérationnel aussitôt que l’hôpital ait terminé tous les travaux de construction des socles devant le soutenir ainsi que ceux de placement de ses tiroirs internes servant de garde aux dépouilles mortelles.
Dieudonné Muaka Dimbi