Mercredi, 18 septembre 2024-Dossier Milvest , Nicolas Kazadi Nzuji et la Banque Mondiale dont son Directeur des opérations affiche des attitudes inquiétantes dans le choix de l’immeuble qui doit désormais abriter les bureaux pays de la Banque Mondiale à Kinshasa.
Cité dans l’affaire judiciaire de surfacturation des stations des forages, sans être inquiété jusqu’ici, l’ancien argentier national est trempé dans un autre fleuve de boue.
Un scandale des instructions de paiement en procédure d’urgence cachée au président de la République, Félix Tshisekedi, et à son ancien chef direct, l’ex-Premier ministre Sama Lukonde.
Dans une correspondance qui n’a jamais portée à la connaissance du président Tshisekedi et de Sama Lukonde, tous deux jamais copiés et zappés, alors ministre des Finances a ordonné le paiement en procédure d’urgence du montant global de 22.586.912,17 dollars au bénéfice de la société Milvest Akaryakit Finance Ve Ticaret As.
Outre les noms de la bénéficiaire et ses coordonnées bancaires, Kazadi a indiqué les numéros des factures et fixé un échéancier.
Suivant ses ordres, Kabedi devrait payer à Milvest 4.899.502,74 dollars le 31 mars 2024; 4.411.530,34 dollars le 15 avril; 5.108.574,68 dollars le 30 avril; 4.948.904,15 dollars le 15 mai et 3.218.400,26 le 31 mai.
Dans son agir, Nicolas Kazadi a ouvert la porte à toutes les supputations autour de la vraie capacité du groupe Milvest à financer les marchés lui accordés par la République tel que celui du centre financier , la construction d’un aéroport moderne à Ndjili , 1000 habitations pour les déplacés de Matadayo etc…, et l’existence éventuelle d’un deal entre le le Ministre Nicolas Kazadi et Milvest au détriment des intérêts de l’État, en contournant tous les mécanismes de contrôle de décaissement de l’argent public. Soit l’insubordination a consisté à cacher des choses aux deux principales têtes de l’exécutif.
Soit, parce qu’il a choisi de les bypasser tous les deux, il a levé l’option de les épargner de toute responsabilité en cas d’un possible retour de flammes.
Maintenant ou plus tard,Nicolas Kazadi et ses complices risquent gros. Sa lettre du 25 mars en dit long sur le système opaque mis en place pendant son règne aux Finances.
Cette nouvelle affaire pourrait compliquer sa situation s’il s’avérait que les instances compétentes jugent ses décisions contraires aux procédures régulières.
Tout le temps qu’il a entrepris de négocier un programme économique avec Kinshasa, le FMI a décrié ces décaissements en procédure d’urgence, faisant obligation au gouvernement de les limiter à 8% et de publier à chaque trimestre leur niveau, en vue de la transparence dans la gestion des finances publiques.
Alors comment peut-on comprendre qu’un très haut cadre de direction de la BANQUE MONDIALE , soit-il Directeur des opérations qui est parfaitement au courant de pareille mafia puisse entreprendre de tirer les ficelles pour que les bureaux pays de son institution déménagent du bâtiment ou ils sont depuis des décennies sur le Bld Tshatshi /Gombe pour les loger dans l’un des immeubles à problèmes du fameux centre financier qui fait partie des marchés léonins qui ont saigné le trésor public de la RDC dans un montage
Un affaiblissant à rebondissements qu’il faudrait suivre minutieusement et avec une grande attention.
Handy Ngamakuli,
Expert économique