Vendredi, 6 octobre 2023-Matadi, chef-lieu du Kongo Central, a abrité, le 3 octobre 2023, les travaux de l’atelier de sensibilisation des acteurs de la forêt et de l’environnement venus de tous les coins et recoins de cette province.
Cet atelier très riche en enseignements organisé par le Centre pour la promotion et l’éducation communautaire (CPCO) et axé essentiellement sur la foresterie communautaire, a regroupé, dans la grande salle de réunions de la division provinciale de l’agriculture située à Nkala-Nkala dans la commune de Matadi, quelques membres du gouvernement provincial ayant la gestion respectivement de l’environnement, des forêts et de la conservation de la nature dans leurs attributions ; mais aussi ceux de la société civile, a été également une occasion propice pour ses organisateurs de porter à la connaissance des participants les différents textes légaux régissant la foresterie communautaire en République Démocratique du Congo en vue de leur maîtrise sans faille par ces derniers.
Le Pasteur Jacques Bakulu, Coordonnateur de l’Ong CPCO, en sa qualité de principal facilitateur de cet atelier qui revêtait une importance capitale, s’est longuement attardé sur la foresterie communautaire qui, a-t-il expliqué, est un processus qui poursuit un double objectif.
C’est-à-dire, elle permet d’abord à la communauté d’acquérir les titres fonciers légaux, synonyme d’être officiellement reconnu propriétaire attitré des concessions de ses forêts qu’elle devrait s’en servir comme étant l’un des moyens pour lutter contre le changement climatique.
Car, s’est en effet exclamé ce serviteur de Dieu, on ne peut planter des arbres tant ordinaires que fruitiers que dans sa propre forêt ; donnant ainsi une sévère mise en garde à l’endroit des spoliateurs des forêts d’autrui.
Etant donné que le processus légal en la matière, a-t-il enfin prévenu, voudrait que l’on laisse libre les réserves naturelles qui ne peuvent en aucun cas être violées par des exploitations interdites et ce, quelques soient les circonstances.
Pour sa part, Yves Nsongo Sama, ministre provincial en charge de l’environnement, forêts et conservation de la nature, qui a pris une part active aux travaux dédit atelier qu’il a d’ailleurs officiellement ouvert et clôturé, au nom du gouverneur Guy Bandu Ndungidi empêché, a eu des mots justes pour louer à juste titre l’initiative prise par les organisateurs de cette session de renforcement des capacités des acteurs de la gestion aussi bien de la forêt que de l’environnement.
Pour ce faire, il a invité ces derniers à mettre désormais en contribution, dans l’exercice de leurs fonctions respectives, les enseignements acquis durant cet atelier pour beaucoup plus de responsabilités dans la gestion de la foresterie communautaire.
S’adressant enfin aux acteurs de la société civile locale représentés auxdites assises par le CPCO, le CRONGD et le FOPACO, le ministre Yves Nsongo Sama qui tient à doter le Kongo Central d’un Conseil constitutionnel des forêts, a émis le vœu de voir cette dernière (société civile) profiter de la session parlementaire en cours, la toute dernière de cette mandature finissante, pour mener des actions des plaidoyers auprès de l’organe délibérant. Question de faire aboutir ce projet.
C’est aussi le souhait exprimé par tous les acteurs de la forêt et de l’environnement de cette province.
Dieudonné MUAKA DIMBI