Samedi, 5 août 2023-epuis près d’une semaine, un constat malheureux est fait sur les différents centres de négoce que compte le Kongo Central, en général, et la ville de Matadi, en particulier.
En effet, malgré l’appréciation du franc congolais face au dollar américain dont le taux a connu une légère baisse de 2.600 à 2.300 Franc congolais, les prix des produits tant manufacturés que de consommation courante sont demeurés jusqu’à ce jour stationnaire.
Ce, à travers tous les marchés de cette province et sous la barbe des tenants du pouvoir de cette contrée de la République Démocratique du Congo qui ne disent mot.
Cela est d’autant plus vrai qu’il suffirait tout simplement de faire la ronde de tous ces marchés pour se rendre à l’évidence.
Ce phénomène qui fait qu’à chaque montée de la devise étrangère, les opérateurs économiques de tous bords puissent augmenter au plus vite les prix de leurs marchandises et qu’à chaque baisse de cette devise, ces dernières puissent faire de la réticence dans la révision à la baisse des prix de leurs cargaisons, devrait, à notre humble avis, interpeller toutes les bonnes conscience.
En l’occurrence les autorités politico-administratives ayant la gestion du secteur de l’économie dans leurs attributions mais en vain.
Ce qui, à en point douter, démontre noir sur blanc la défaillance à la fois chronique et notoire de tous ceux qui sont censés contrôler les prix pratiqués par les opérateurs économiques puisque nourris très souvent aux mamelles de ces mêmes commerçants qui leur graissent les pattes et, éventuellement, les empêchent, bon gré mal gré, de remplir, comme il se doit, leurs missions.
Alors que ce contrôle des prix, pensent l’homme de la rue, devrait servir à ces opérateurs économiques de revoir à la baisse leur marge bénéficiaire et, éventuellement, aider à stabiliser le panier de la ménagère longtemps perdu son pouvoir d’achat.
Pour moult observateurs, tous les services de l’économie disséminés çà et là à travers les grandes villes et agglomérations de la province du Kongo Central, devraient plutôt déployer, pour besoins de la cause, leurs agents à travers les marchés et autres centres de négoce pour faciliter la tâche aux nombreux parents qui, présentement, se battent bec et ongles en vue de rendre agréable la prochaine rentrée scolaire 2023 – 2024 de leurs progénitures encore en vacances.
Notamment en châtiant sans autre forme de procès tous les commerçants véreux qui ne veulent pas se conformer au rythme que prend de plus en plus le dollar et qui, en outre, continuent à saper les efforts que ne cessent de décupler l’État congolais dans le cadre de l’amélioration du social des congolais comme si l’on vivait dans une jungle.
Cette inquiétude maintes fois manifestée par les uns et les autres, est cependant partagée par plusieurs parents d’élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer au vu de l’indifférence du pouvoir public incapable de mettre hors d’état de nuire ces opérateurs économiques qui continuent à dicter la loi comme bon leur semble sans pour autant qu’ils ne soient ni inquiétés et moins encore sanctionnés.
L’État congolais est donc appelé à prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour décourager tous les fausseurs de son économie qui ne visent que leurs intérêts égoïstes au détriment de ceux de la communauté.
D’après les quelques experts en économie vivant au Kongo Central approchés par notre rédaction, cette baisse du taux de dollar qui s’observe au jour le jour sur le marché d’échange de la province, est le fruit d’une série de mesures on ne peut plus salutaires prises par le gouvernement de la République qui tient coûte que coûte à stabiliser et à valoriser la monnaie locale devant désormais être utilisée dans toutes les transactions commerciales ; sous peine de faire appliquer la rigueur de la loi à la encontre de tous les récalcitrants.
A noter que la nécessité de renforcer la production locale est également envisagée dans cette série de mesures prises par le gouvernement de la République.
Question de relancer davantage les exportations comme à la vieille époque où celles-ci généraient beaucoup de devises étrangères en République Démocratique du Congo et lesquelles servaient son gouvernement à faire face aux nombreux projets liés à la transformation de ce pays aux dimensions continentales et ce, dans tous les domaines.
Il est donc grand temps que les autorités ayant l’économie dans leurs attributions, procèdent à la traque de tous ces opérateurs économiques qui continuent à fouler aux pieds certaines mesures gouvernementales.
Dieudonné MUAKA DIMBI