Mercredi, 9 février 2022-Un jour seulement après la décision, par le Gouvernement congolais et le banc syndical des professeurs d’enseignement supérieur et universitaire de suspendre la grève déclenchée, les membres du Syndicat National des Chefs des travaux et assistants de l’ISP/Mbanza-Ngungu dans la province du Kongo Central, non contents de cette décision unilatéralement prise en l’absence de la base, disent ne pas concerner par cette décision qui n’engage que ses auteurs.
C’était au cours d’une assemblée générale tenue dans l’enceinte des installations de cet alma mater à l’issue de laquelle ils ont tout d’abord procédé à l’évaluation du niveau atteint par les revendications qu’ils ont du reste soumises aux décideurs et lesquelles ont abouti à la signature d’un protocole d’accord cousu, selon eux, à la hâte ; leur demandant de suspendre la grève.
C’est ce qui a exacerbé la colère de ceux de Mbanza-Ngungu qui, dans une déclaration lue par Prudence Samba, chef des travaux qui est aussi à la fois Président local du Syndicat National regroupant tous les chefs des travaux et assistants, en sigle SYNACASS/Mbanza-Ngungu, ont manifesté leur souci de voir le Gouvernement congolais continuer de leur payer en monnaie de singes alors que la RD. Congo, ce pays aux dimensions continentales, regorge des richesses incommensurables susceptibles de satisfaire aux besoins salariaux de ses nombreux compatriotes.
Suite à ce qui précède et qualifiant d’irréaliste ce protocole d’accord, ils ont exprimé leur désaccord quant à la suspension de la grève qu’ils viennent au contraire de radicaliser davantage.
Pour eux, seule la convocation immédiate, par le ministre en charge de l’ESU, de la commission paritaire chargée d’élaborer un nouveau barème salarial des chefs des travaux et assistants mettrait fin à leur tourment et à leur incertitude.
Dieudonné MUAKA DIMBI