Dimanche, 8 mai 2022-L’attention de toute la population de la province du Kongo Central sera tournée, ce lundi 9 mai 2022, vers le siège de l’Assemblée provinciale où sera organisé, par le Secrétariat Exécutif provincial de la CENI, le deuxième tour de l’élection du Gouverneur d’où sortira l’oiseau rare tant attendu pour prendre la direction de l’Exécutif provincial ; en remplacement de l’ancien gouverneur déchu Atou Matubuana Nkuluki.
Deux de 22 candidats classés en ordre utile après le premier tour du vendredi dernier, faute d’obtenir une majorité absolue des voix conformément aux préscrits de la loi électorale encore en vigueur, soit 10 voix seulement chacun au lieu de 22, vont devoir s’affronter.
Il s’agit notamment de Néfertiti Ngudianza qui, se référant au critère de l’âge, a été classée première, ainsi que de Guy Bandu, moins âgé, deuxième.
Tous les deux originaires de l’ex District des Cataractes mais des territoires différents soit de Luozi, pour le premier cité et de Songololo, pour le second, il est vraiment difficile, pour l’heure, d’émettre un quelconque pronostic.
Étant donné que les deux, jusqu’à preuve du contraire, méritent la confiance de grands électeurs qui ne sont autres que les députés provinciaux.
Objet de diabolisation
Mais aussi curieux que cela puisse paraître, tous les deux candidats qualifiés pour le second disposant d’un cursus non moins négligeable, sont aujourd’hui l’objet de diabolisation de la part de certains analystes politiques Ne-Kongo se réclamant de diaspora congolaise de la Belgique qui, contre toute attente, les accusé raient d’être à l’origine d’un plan macabre visant la déstabilisation des institutions de la République démocratiquement établies une fois élus.
Et cela, à travers une guerre en préparation qui serait déclenchée contre la République Démocratique du Congo à partir du Kongo Central avant fin 2023 prévue pour l’organisation des élections générales.
Pour ces mêmes analystes de la diaspora, le ticket Néfertiti Ngudianza aurait pour parrains Aubin Minaku et André Kimbuta, tous les deux kabilistes ; tandis que celui de Guy Bandu c’est Bahati Lukwebo et Vital Kamhere qui, bien que de l’Union Sacrée pour la Nation, se seraient démeurés a ce jour très proches de l’ancien régime.
C’est ce qui explique, selon les mêmes analystes, la signature, tout dernièrement à Brazzaville, d’un accord de coopération agricole entre le Président rwandais Paul Kagame, d’une part, et son homologue du Congo-Brazzaville Dénis Sassou Ngwessou, d’autre part.
Ce plan, poursuivent-ils, serait aussi lié avec l’initiative prise par le Président de la chambre haute du parlement congolais visant la modification de la loi agricole afin de faciliter l’achat des terres agricoles aux investisseurs étrangers avec la complicité du Gouverneur qui sera élu au Kongo Central et dont les agents qui travailleront dans ces champs seraient tous des soldats rwandais qui, le moment venu, attaqueraient la République Démocratique du Congo.
La validation du Projet de construction du pont route-rail entre les deux capitales les plus rapprochées du monde, à savoir : Kinshasa et Brazzaville ferait également partie de ce plan pour lequel les préparatifs seraient déjà très avancés, soutiennent-ils encore.
Certains dignitaires tant de l’ancien régime que du pouvoir en place y seraient aussi impliqués, renseignent la même source, sans oublier un Général rwandais présentement en fonction à la Base Militaire de Kitona.
Simple distraction
Après recoupement de toutes ces nouvelles délibérément distillées par la diaspora congolaise de la Belgique, il se dégage que ce plan n’est qu’une simple distraction ou mieux imagination de ceux là qui ne veulent pas qu’il y ait élection du Gouverneur au Kongo Central. Car, au vu du traitement que l’ancien régime a fait subir à Bahati Lukwebo, jamais ce dernier, pensent beaucoup d’observateurs avertis, ne pourrait se permettre le luxe de s’adonner à un tel plan machiavélique que l’on peut assimiler à un coup d’État contre l’autorité de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui pourtant, l’avait tiré du gouffre dans lequel l’ancien régime l’avait plongé.
Le Cadre de Concertation de la Société Civile pour l’organisation de l’élection du Gouverneur
C’est aussi l’avis du Cadre de Concertation de la Société Civile du Kongo Central qui, tout en soutenant l’organisation de l’élection du Gouverneur, qualifie de distraction ce soit-disant plan.
Dans un message adressé en direction de ces deux candidats en lice et lu par son Président Jules Benga, il les invite à privilégier, une fois élus, les intérêts de la province et surtout à ne pas se laisser emporter par signer des accords internes avec non seulement certains partis et regroupements politiques ayant leurs sièges a Kinshasa ; mais aussi et surtout avec les députés provinciaux qui, a cet effet, prendront de nouveau en otage le Kongo Central notamment dans les ministères, les différents postes de péage et autres services générateurs des recettes au profit de leurs membres de famille respectif au détriment de toute la jeunesse de cette province réduite au chômage.
Plutôt, il les a demandé de se pencher beaucoup plus aux problèmes réels de la province ; lesquels nécessitent urgemment des solutions idoines et appropriées en vue de booster davantage son économie, synonyme du développement harmonieux du Kongo Central.
Tout compte fait, bonne chance aux deux candidats et que le meilleur gagne.
Dieudonné MUAKA DIMBI