Jeudi, 17 février 2022-Jumeaux pour les uns, collaborateurs les plus proches pour les autres, Kabund et Mboso ne regardent plus dans la même direction. Les deux sont en guerre s’il faut croire à la dernière correspondance du maître nageur adressée au speaker de l’Assemblée nationale.
Quand Kabund décide de démissionner du bureau de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso était la première autorité à se rendre personnellement à Kingabwa pour convaincre le premier vice-président de revoir sa décision.
Au bureau de l’Assemblée nationale, les deux personnalités présidées des audiences ensemble.
Personne ne pouvait prévoir l’avenir lorsque ces deux personnalités formaient encore un duo.
La situation aujourd’hui est tout à fait contraire, comme qui dirait la politique est dynamique et même très dynamique en République Démocratique du Congo.
Se disant malade, Jean-Marc Kabund continue de solliciter, sans succès, l’autorisation de sortie de la part du président de l’Assemblée nationale pour se rendre en Angleterre.
Le premier-vice président de l’Assemblée nationale veut aller se faire soigner et ce, conformément à la constitution de la République et au règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Dans sa correspondance presque menaçant, Jean-Marc Kabund crache sept vérités sur le président de la président de l’Assemblée.
Voici donc les sept vérités répertoriées par Okapinews.net dans cette correspondance !
1. Il y a lieu de constater que ma requête est restée sans suite jusqu’ici. C’est pourquoi je voudrais relever que cette inaction continue à porter atteinte avant tout à mon droit de circuler librement, lequel est garanti par la constitution de la République et par le règlement intérieur ;
2. Aucune mesure, qu’elle soit du bureau de l’Assemblée nationale ou de toute autre autorité, ne peut avoir pour effet de porter atteinte au droit de libre circulation du député ;
3. Ce droit n’est pas négociable, surtout que nous nous trouvons en vacances parlementaires. De même, sa jouissance ne pourrait être enfermée dans les considérations non autrement énumérées par ces deux instruments juridiques sus-évoqués ;
4. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État, sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi ;
5. Le fait de ne m’avoir pas octroyé l’autorisation de sortie jusqu’à présent malgré mon rapport médical mis à votre portée pour éclairer votre lanterne, s’apparente à une violation délibérée du règlement intérieur de notre chambre, en son article 109, alinéa 5 qui énonce que le député national a le droit à l’évacuation sanitaire pour lui-même, son conjoint et ses enfants à charge, accompagné d’un médecin et d’un garde malade, s’il échet ;
6. Je suis non seulement député national mais aussi membre du bureau de l’Assemblée nationale ; j’entends donc obtenir cette autorisation de sortie pour subir des soins hautement appropriés. Il s’agit donc d’un droit constitutionnellement garanti…
7. Je ne saurais pas resté indéfiniment victime d’un traitement discriminatoire à cause de votre refus de signer.
Kevin INANA