Jeudi, 7 septembre 2023-En 2006 , il y avait eu un duel entre le MLC ( Bemba ) et le PPRD ( Kabila ). En 2011, c’était un combat de gladiateurs entre l’ UDPS (E. Tshisekedi) et l’ AMP (Kabila). En 2018, le match était serré entre CACH (F. Tshisekedi) , Lamuka ( M. Fayulu ) et le FCC ( E. Shadari ).
Visiblement, la présidentielle de 2023 est sans enjeu majeur faute d’adversaire de taille. Tout se dessine. Le boycott des uns et des autres, la crise identitaire de certains et leur encrage uniquement régional laisse un boulevard ouvert pour un passage sans accrocs.
Le suspense est de savoir qui contrôlera l’Assemblée Nationale. Qui trônera à la Primature. Aucun analyste ne peut répondre avec exactitude à cette préoccupation.
À cet effet, plusieurs forces politiques se préparent. UDPS , MLC , AFDC-A , UNC …
En face d’eux se trouvent les nouvelles forces politiques chapeautées par les jeunes Turcs dont le Cartel AAAP dirigé des mains de maître par le talentueux Tony Kanku Shiku constitués de AAAP , maison mère, l’ AMSC , le Front Patriotique 2023 , l’ A2R , l’ AE …).
L’honnêteté intellectuelle nous oblige d’épingler l’entrée en scène des autres jeunes efficaces dont Guy Luando et son groupe…
La vielle classe qui trône sur certaines institutions non par mérite mais par accident de l’histoire, dont la fourberie et le style théâtral sont connus de tous et d’autres dont le passé macabre colle à la peau ont peut de chance de jouer encore un rôle de premier plan à partir de 2024.
L’organisation méticuleuse de AAAP, les cerveaux et le dynamisme des acteurs politiques qui gravitent autour de Tony Kanku portent à croire que l’une des institutions importantes sera contrôlée par cette force politique.
L’ UDPS, dont l’encrage national reste incontestable , tout de même écorné un tout petit peu par l’exercice du pouvoir, en contrôlera sûrement une autre.
La troisième reviendra à coup sûr à une autre mouvance de la nouvelle classe politique.
L’opposition sera éventuellement dirigée par Moïse Katumbi tout en étant sensiblement minoritaire dans l’hémicycle.
Ce leader de l’opposition de demain pourrait être parmi les grands jokers de la présidentielle de 2028.
Le manque de cohésion et d’organisation de cette opposition face à une ancienne opposition professionnelle passée aux affaires fera d’elle la plus faible des oppositions de tous les temps.
Quand à Martin Fayulu, il est entrain de creuser sa propre tombe en imitant maladroitement Etienne Tshisekedi.
Concernant Joseph Kabila et son parti, les départs annoncés et non annoncés de ses acolytes doublés du boycott lui laissent peu de marge de manœuvre.
Sauf l’arrivée sur scène d’un outsider solide , le résultat de la présidentielle est prévisible.
Ce n’est qu’une analyse. En dehors de quolibets, injures et insinuations, nous attendons des arguments solides contraires aux nôtres pour un choc dont jaillira la lumière.
Nous répondrons aussi aux questions pertinentes portant sur notre analyse.
Le débat est lancé.
MBIKAYI MABULUKI Steve
Député National