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RDC-Coalition des Forces Sociales et Politiques : la dépolitisation de la CENI n’est pas une raison suffisante (Tribune) !

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Jeudi, 4 novembre 2021-La coalition dite des forces sociales et politiques pose problème. Primo, son objet, secundo sa composition. L’objet déclaré c’est la dépolitisation de la CENI. Question : si Kadima, le candidat soutenu par le camp présidentiel, n’avait pas été nommé à la tête de la CENI, la question se serait-elle toujours posée ? Il était évident que même si c’était le candidat de l’église catholique qui avait été placé à la tête de la CENI, le consensus n’aurait jamais eu lieu au sein de la plateforme religieuse. Qu’il s’agisse donc des pro ou des anti-Tshisekedi, la présidence de la CENI aurait toujours été enlevée par la force.

C’est le camp Tshisekedi qui a gagné cette fois ; il faut accepter et tourner la page. A moins que le but réel ne soit pas la dépolitisation, ce que personnellement je crois, mais le blocage.

Deuxième question, la composition hétéroclite de la coalition. Il n’est pas facile de justifier la présence du FCC qui a brillé jusqu’à pas longtemps dans la politisation de la CENI, coupable lui aussi d’avoir voulu imposé Malonda là où trône aujourd’hui Kadima.

De plus, le FCC n’a jamais fait amende honorable des crimes qui lui sont imputés : la guerre dans l’est, les assassinats (le procès Chebeya est en cours), etc.

La présence des laïcats des églises catholique (CALCC) et protestante (MILAPRO) dans cet attelage interroge aussi. Quand on sait qu’au même moment où précisément le gouvernement est confronté à une grosse grève des enseignants à la tête desquels on veut voir d’abord ceux des écoles catholiques, nombreux vont en tirer et en ont tiré que c’est l’église catholique qui est dans un bras de fer avec Félix Tshisekedi, pour des raisons politiques.

Les conséquences de cette lecture sont plus graves qu’on ne le pense et le pays court vers la fracture que l’on a constatée après l’élection contestée de Tshisekedi en 2018.

Et cela va se terminer par un chaos généralisé sur fond de tribalisme. Personne ne maîtrisera les dérapages qui en découleront. C’est une pente glissante.

Souvenons de la division qui a frappé même l’unité de l’église lorsque les évêques du Grand Kasai ont pris le contrepied du reste de la CENCO suite à la contestation de l’élection de Tshisekedi.

Il est sage de laisser pour le moment les politiciens (UDPS, FCC, LAMUKA, ENSEMBLE …) régler leurs affaires entre eux. Tous courent pour leurs intérêts, et pas pour le peuple. Que ceux qui croient aux élections s’y préparent en connaissance de cause. En attendant il y a quelques bons chantiers qui peuvent nécessiter l’énergie du CALCC et du MILAPRO : la paix dans l’est, et la question des enseignants et de la gratuité-pas gratuité.

Kimikambo GONTCHO, _Conscience nationale en action_, _whatsApp : +243 81 27 22 490

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