28 juin 2021-C’est un Steve Mbikayi ragaillardi qui s’est présenté devant la presse pour faire le point sur la situation générale du pays.
De la suppression des institutions budgétivores en passant par l’état de siège et les élections de 2023, l’initiateur du Front Patriotique 2023 a donné sa perception des faits.
Au sujet des élections de 2023, Steve Mbikayi n’a pas hésité à dire clairement qu’il est impossible pour l’Union sacrée d’avoir un candidat commun à la présidentielle. Dans cette optique qu’il a proposée à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de mettre en place une plateforme électorale qui lui permettra de gagner les élections à tous les niveaux.
« Nous demandons au président Fatshi de créer sa plateforme électorale pour une victoire à tous les niveaux en 2023. Le Front Patriotique 2023 compte jouer un rôle de premier plan au sein de cette plateforme électorale », a-t-il dit devant la presse.
Le bilan de Fatshi est positif
« Qui peut me dire que le bilan du chef de l’État est négatif ? ». C’est par cette question que Steve Mbikayi lance un défi à l’opposition.
En vrai défenseur du régime Fatshi, le président national du Parti Travailliste s’est exprimé en ces termes :
« Nonobstant le social de la population qui doit s’améliorer progressivement, Fatshi a apporté un vent de changement dans le pays. Aujourd’hui, le respect des biens publics refait surface. Les gestionnaires réfléchissent 10 fois avant de mettre la main dans la caisse de l’ État ».
À en croire ses propos, avec un peu de moyen, Tshisekedi fera des exploits.
D’où le combat du Front Patriotique 2023 d’obtenir la révision constitutionnelle aux fins de supprimer les institutions budgétivores notamment le Sénat, le CNSA, le CSAC, la CNDH, le CES qui consomment plus de 120 millions chaque année pour ne rien faire.
Dédramatiser le débat sur les jeeps
Concernant le tollé général au sujet des jeeps à donner aux députés, Steve Mbikayi appelle à dédramatiser ce débat qui, à en croire ses propos, n’a pas sa raison d’être.
« Les jeeps des députés valent un mois de salaire des animateurs qui ne font rien pour le pays. Voilà ce qui devrait créer une clameur de protestation et exiger leur suppression. Où es le problème si on donne les jeeps aux députés qui travaillent jour et nuit? », s’est-il interrogé.
Occasion faisant le larron, Mbikayi a condamné la communication du bureau Mboso à ce sujet.
« Quand on assume des hautes fonctions, il faut savoir s’assumer. Pour un grand pays comme la RDC, que le Chef de l’Etat donne les vehicules aux députés, ça ne doit pas faire polémique.
Dans la panique, le bureau de l’Assemblée nationale a très mal communiqué à ce sujet, allant de contradictions en contradictions », a-t-il argué.
La Cenco fait son travail
Réagissant par rapport à la déclaration de la Cenco, Steve Mbikayi lance un appel au calme. À en croire ses propos, la Cenco joue bien son rôle.
La CENCO joue bien son rôle de groupe de pression en tant que société civile. Point n’est besoin de polémiquer avec elle. Utilisons ses critiques pour améliorer ce qu’il y a à améliorer et ignorons ce qu’il y a comme excès », a-t-il expliqué.
Succès de l’état de siège
Montant sur ses quatre chevaux, Steve Mbikayi appelle au soutien des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui mettent en déroute les rebelles à l’Est.
« Soutenons notre armée pour que les ennemis soient vaincus et poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements. Il y a quelques semaines, Idriss Deby a laissé sa peau au front. Malgré cela, Fatshi a séjourné dans des zones opérationnelles dans l’Est. Nous l’en félicitons », a-t-il déclaré.
Le Front Patriotique n’est ni pour, ni contre la Congolité
Au sujet du débat sur la Congolité, le Front Patriotique pense qu’avec ou sans cette loi, le prochain adversaire de Fatshi à la présidentielle sera battu. « Pour le Front Patriotique, que l’adversaire de Fatshi en 2023 soit demi Dakar, de père ou de mère, qu’il soit même un faux congolais de père et de mère, parce qu’il y en a, nous le battrons à la régulière.
Point n’est besoin d’écarter qui que ce soit par des voies détournées », a fait savoir Steve Mbikayi.
L’ex-ministre des Actions humanitaires et solidarité nationale a promis de revenir chaque fois à la presse pour débattre sur l’actualité du pays. Il encourage le président de la République à poursuivre avec sa rigueur dans la gestion du pays.
Kevin INANA