Vendredi, 12 novembre 2021-« Halte à la pneumonie, chaque soufle compte », tel est le thème au tour duquel l’humanité a célébré ce vendredi 12 novembre 2021 la 13e journée mondiale de lutte contre la pneumonie.
A Kinshasa, capitale de la RDC, la journée a été marquée par la tenue d’un forum scientifique organisé sous le haut patronage du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, à l’hôtel Memling. Une activité qui a connu la participation des plusieurs partenaires techniques et financiers du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, notamment Cliton Health Acces Initiative, Save The Children , l’USAID, l’UNICEF, le PATH et l’OMS.
Dans son mot de circonstance, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, Dr Jean-Jacques Mbungani a, d’abord, tenu à rappeler à l’auditoire que la situation de la pneumonie reste préoccupante en RDC.
D’après lui, les estimations scientifiques démontrent que la pneumonie tue chaque année près de 40.000 enfants de moins de 5 ans , soit près de 5 enfants par heure. De plus, souligne-t-il, l’on estime le taux de mortalité imputable à la pneumonie à 11 décès pour 1000 naissances vivantes. Hors , à ce rythme, le seuil mondial de 3 décès pour 1000 naissances vivantes ciblé pour 2025 ne pourrait être atteint par la RDC qu’après 2050, soit 25 ans plus tard.
« Bien que des progrès substantiels soient accomplis dans la réduction de la prévalence de la pneumonie qui est passée de 7% (EDS 2013-2014) à 3,4% (MICS 2018), les couvertures actuelles en interventions de lutte contre la pneumonie entre autres l’Allaitement maternel exclusif, la vaccination,la nutrition adequate , la bonne hygiène et le recours à des traitements simples et efficaces affichent par contre des proportions inquiétantes qui suscitent des réflexions.
En outre, certains facteurs socio- environnementaux défavorables (pauvreté, promiscuité, fumée de cuisine et tabac à l’intérieur de la maison, poussières,froid , chaleur, gaz toxiques, baisse de l’immunité…) font courir les menaces à des risques qui favorisent la survenue de la pneumonie.
Pourtant, tous ces facteurs directs et indirects sont évitables et curables avec des mesures préventives et moyens de prise en charge actuellement disponibles,simples et peu coûteux. L’élan nécessaire pour y parvenir existe déjà au pays avec le consortium Save the Children, l’UNICEF et la coalition Chaque souffle Compte qui travaillent ensemble pour lutter contre l’une des plus grandes catastrophes sanitaires à laquelle sont confrontés ce groupe vulnérable.
Ceci prouve à suffisance l’impérieuse nécessité de se mettre ensemble pour une réponse multiculturelle », a souligné le patron de la Santé Publique en RDC.
A l’occasion, le ministre Jean-Jacques Mbungani a lancé un appel à tous les décideurs à s’impliquer et à s’investir totalement dans la lutte contre la pneumonie qui décimé les populations en général, les enfants âgés de moins de 5 ans et les personnes âgées en particulier.
« Étant donné la menace de la quatrième vague de la pandémie Covid-19, je recommande la mise en place d’une Task Force sur la question de l’oxygène médical en République Démocratique du Congo. A ce stade, je tiens à rappeler que le gouvernement de la République avec nos partenaires techniques et financiers ont la volonté de résoudre ce problème d’accessibilité à l’oxygène dans les structures sanitaires par la mise en œuvre des usines de production de l’oxygène, afin de prendre en charge efficacement les malades qui nécessitent de l’oxygène », a souligné le ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.
Mise en place par la Coalition Mondiale contre la Pneumonie de l’Enfant, la journée mondiale de la pneumonie, qui est célébrée chaque 12 novembre , vise à sensibiliser les décideurs , les acteurs et la population de façon générale à lutter contre ce fléau oublié , pourtant l’une des trois maladies mortelles de l’enfant.
Ainsi, le forum scientifique ouvert ce jour, permet aux scientifiques de réfléchir , notamment sur le problème multisectoriel, l’oxygène médical en RDC (défis et perspectives) , le partenariat et le plaidoyer « pour une réponse holistique ». Il convient de noter que le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention dispose d’un programme national de lutte contre les infections respiratoires aiguës ( PNIRA). Un programme qui s’est investi dans l’organisation de cette journée.
OKAPINEWS.NET/CELCOM MINISTÈRE DE LA SANTÉ