
18 février 2021-La société civile, forces vives de la commune de Masisi, dénonce des cas de perception des taxes illégales à la barrière érigée au niveau de Piki, en pleine commune de Masisi, chef-lieu du territoire de Masisi.
Cette structure renseigne que cette barrière est maintenue par les services de l’État dont l’Agence nationale de Renseignement (ANR), et la Direction Générale des Migrations (DGM) en complicité avec les autorités de ce territoire.
Elle précise que ce sont les conducteurs des engins roulants dont les motards et les populations marchandes qui se rendent le plus souvent dans les marchés de Lwashi, Bukombo et Nyabyondo.
À l’en croire, le passage de ces habitants tout comme des conducteurs de motos est conditionné à ladite barrière par le payement d’une somme d’argent évaluée à 1000 et 2000 francs congolais.
Les forces vives de Masisi, disent avoir déjà alerté les autorités provinciales quant à ce, mais sans suite en terme de décision pour ordonner la fermeture de cette barrière qui contribue à la paupérisation de la population locale.
« Nous avons fait des réunions, nous les avons contacté à leurs bureaux, nous sommes arrivés même à Goma au ministère de l’Intérieur , mais jusqu’à présent ça ne va pas », s’alarme un acteur des forces vives de la commune de Masisi.
Joint mercredi par Okapinews.net, le bourgmestre de cette commune rejette cette version de la société civile.
Selon Maneno Muhima Emmanuel 5, cette barrière ne sert que de poste de contrôle pour la sécurité, et non pour une barrière de perception des taxes.
Il poursuit que cette barrière y avait été érigé à l’issue d’une réunion de sécurité, tenue localement et à laquelle avaient pris part les autorités territoriales de Masisi.
« C’est un poste de sécurité qu’on a mis là depuis quelques jours. Il ne s’agit pas d’une barrière pour la perception des taxes. Nous sommes là pour sécuriser la population, et donc au sujet de ces taxes nous seront les premiers à être saisi », explique l’autorité commune de Masisi.
Entre temps, la société civile de Masisi plaide pour la suppression de cette barrière et menace d’entreprendre des actions de la rue jusqu’à ce que les autorités en décident.
Didy MUHINDO
