27 mars 2021-Dans un communiqué publié, ce samedi 27 mars 2021, par les membres du comité de la Nouvelle société civile, dans le secteur de Rwenzori, territoire de Beni, au Nord-Kivu, cette structure citoyenne alerte sur la présence des rebelles ADF dans certaines contrées du secteur de Rwenzori.
« La nouvelle société civile congolaise du secteur de Rwenzori, territoire de Beni, alerte sur l’existence d’une position des rebelles ADF à Masenge, entre Kilya et Halungupa côté gauche. Selon les informations à nôtre possession, les mêmes rebelles ont implanté une autre position entre Nyoka Yoka Matata et Mabule toujours dans le secteur de Rwenzori, groupement de Malambo. », signale ces forces vives.
En effet, poursuivent-elles, la Nouvelle société civile congolaise « demande aux autorités compétentes de prendre des dispositions qui s’imposent afin de protéger les civils victimes des actes de ces rebelles ADF, aux agriculteurs de rester vigilants et prudents ; de préférence de stopper, pour un moment, de fréquenter cette zone », a fait savoir monsieur Meleki Mulala membre de cette structure dans le secteur de Rwenzori, territoire de Beni.
Pour rappel, cinq personnes ont été tuées par ces mêmes rebelles au cours d’une embuscade tendue à deux véhicules sur la route Beni-Kasindi le mercredi 24 mars dernier.
Une situation qui est actuellement à la base de trois jours, sans activités, à Beni. Un mouvement décrété pour dire non aux massacres de civils. Ces trois jours de deuil qui se clôturent ce samedi 27 mars ont été initiés par la société civile de Beni ville.
Selon le président de la société civile, il y aura une rencontre ce dimanche 28 mars entre les membres de la société civile et les autorités locales pour voir quel mécanisme prendre pourrésoudre cette épineuse question de l’insécurité.
De l’autre côté, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA/ Beni) continue à appeler les opérateurs économiques et d’autres personnes à l’incivisme fiscal au niveau de Beni et Butembo.
Interrogé à ce sujet, Jeanpy Lufungula, membre de la LUCHA Beni, affirme que cette campagne dénommée « NIPE AMANI NILIPE » en français « Donne-moi la paix et je paie la taxe » s’étend sur toute l’entendue de la ville.
Selon lui, le gouvernement congolais doit normalement épargner les habitants victimes des massacres au payement des toutes les taxes.
Ce message est soutenu par certains députés élus du Nord-Kivu, c’est le cas par exemple du député Matofali qui estime que suite à cette insécurité, le gouvernement congolais serait le premier à donner une mesure d’épargner Beni des différentes taxes. Selon lui, il n’est pas compréhensible qu’une victime de massacre soit contrainte de payer la taxe alors que ses biens sont volés, brûlés par les rebelles sous l’œil impuissant des autorités.
Il donne un ultimatum d’un mois au gouvernement pour éradiquer les massacres à Beni, au cas contraire, il va apporter son soutien aux habitants pour refuser la taxation dans tous les domaines possibles, jusqu’à la fin des tueries à l’Est du pays.
De son côté, le gouverneur de province, Carly Nzanzu Kasivita appelle les habitants au civisme fiscal et ne pas céder aux chantages et populismes des certains élus dans cette histoire. Selon cette autorité provinciale, la province ne peut jamais évoluer sans budget. Il affirme que la situation de Beni inquiète tout le monde et nécessite un effort de tous pour qu’elle soit résolue.
Delphin KAYILANDA