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RDC-Insécurité : le député Kasekwa recommande une évaluation objective des opérations militaires menées au Nord-Kivu !

7 avril 2021-Après une analyse minutieuse effectuée sur l’insécurité qui prévaut dans la province du Nord-Kivu, particulièrement dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Beni territoire et la ville de Beni, le député national élu de la ville de Goma, Kasekwa a, au cours d’un point de presse animé mardi dans cette ville, recommandé à ses collègues de faire une évaluation globale et objective afin d’identifier avec plus de précisions les causes directes et lointaines qui poussent les éléments loyalistes engagés dans les opérations au Nord-Kivu à l’inefficacité dans leur action.

D’entrée de jeu, il a d’abord révélé que particulièrement dans la ville de Goma, chef-lieu de la province, le rapport qu’il a reçu des mouvements citoyens crédibles de la province, il a été noté 105 cas d’assassinats principalement les changeurs de monnaie pour l’année 2019, qui se sont allongés jusqu’à atteindre 180 au cours de l’année 2020.

A Rutshuru, qui également est concerné par les opérations Sokola 2, a-t-il déploré, au-delà de certains crimes sporadiques y enregistrés, les populations cultivatrices se trouvent soumises aux diverses tracasseries de la part des militaires qui soutirent régulièrement des quantités importantes de leurs produits champêtres. Ce qui présente, a-t-il martelé, une servitude à outrance de cette population qui se trouve déjà meurtrie par l’activisme des groupes armés et l’avènement de la Covid-19.

A Masisi, a-t-il dit, les paisibles citoyens deviennent presque nomades car fuyant au quotidien les échauffourées entre les groupes armés entre eux et entre les éléments FARDC, au cours desquelles ils se trouvent tués, violentés et privés au maximum de leurs libertés fondamentales.

Le cas de Beni, a-t-il poursuivi, est le plus marrant et connu de tous au niveau aussi bien national qu’international pour lequel, il a demandé une forte implication des autorités tant nationales que provinciales et internationales pour que les atrocités commises puissent cesser le plus urgemment possible. Ces opérations, a-t-il répété, nécessitent bien une évaluation intégrale et stricte, a fin de maîtriser tous les méandres qui en courent. C’est-à-dire, connaitre exactement les effectifs militaires engagés, leurs missions respectives, leur encadrement et prise en charge, afin de voir dans quelle mesure les renforcer et arriver aux résultats escomptés, notamment l’anéantissement de toutes les forces négatives encore actives à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Revenant sur la ville de Goma, il a révélé qu’à travers les échanges qu’il a eus avec certains membres des comités de sécurité de cette entité, il a été constaté que le vol en masse dénommé « 40 voleurs », observé au quartier Katoyi a été éradiqué, sauf que la procédure judiciaire entamée pour juger les présumés coupables n’ont pas suivi sa cour normale, causant ainsi son non aboutissement, regrette-t-il.

Cet élu du Nord-Kivu a déploré le fait que sa province n’ait pas profité de l’opportunité lui offerte en 2019 dans le cadre du programme de Démobilisation, Désarmement et Réinsertion (DDR), où un enthousiasme volontaire a été observé de la part des éléments des divers groupes armés où certains partenaires de la RDC étaient favorables à l’appuyer effectivement.

Ce raté, a-t-il rappelé, a été plus occasionné par le retard observé sur la signature de deux actes juridiques qui n’est pas toujours faite, dont une ordonnance du Président de la République incluant l’approche communautaire visant à corriger les erreurs de la CONADER et du programme AMANI LEO, par lesquels une partie de la gestion des fonds y alloués a été attribuée à l’État- Major Général de l’armée dont les affectations ont subi des failles criantes.

Pour ce faire, il a enfin appelé les députés nationaux plus particulièrement ceux du caucus des parlementaires du Nord-Kivu aux plaidoyers consistants et forts pour faire en sorte que ces documents soient signés. Cela, afin d’accélérer le processus de la sécurisation de l’Est de la RDC, singulièrement de ladite province et le rétablissement de l’autorité de l’État, pour permettre aux populations déplacées de regagner leurs milieux respectifs et reprendre leurs activités en toute quiétude et participer au développement.

Trésor KAMAVU

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