Vendredi, 8 octobre 2021-Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, est en proie à une insécurité généralisée qui ne dit son nom et laquelle est orchestrée par des bandits armés de grand chemin qui, depuis plusieurs mois, écument cette ville sans pour autant qu’ils ne soient maitrisés par la police.
Face à cette criminalité qui prend de plus en plus des proportions très inquiétantes et qui a déjà couté la vie à de nombreux cambistes de la place, le maire Patty Nzuzi wa Makengedi est plus que déterminé à aller en guerre contre ces hors-la-loi.
Mais avant d’y parvenir, il s’apprête tout d’abord à rendre public, dans les tout prochains jours, un arrêté urbain qui fixerait l’arrêt de toutes les activités liées aux échanges des monnaies au plus tard 17 heures à travers toute l’étendue de la ville portuaire de Matadi et de ses environs.
Par ailleurs, l’autorité urbaine attire la particulière attention des cambistes de sa ville qui doivent désormais travailler en toute discrétion.
Car, le constat fait sur terrain prouve à suffisance que les violons sont encore loin de s’accorder entre eux changeurs des monnaies qui se trahissent en signalant auprès de leurs assaillants les domiciles des uns et des autres.
Surtout lorsqu’on sait que celui-ci ou celui-là à empocher des montants faramineux grâce aux opérations de ristourne qu’ils font entre eux.
Ce sont des pratiques à éviter et qui, en sus, prouvent à suffisance leur manque de collaboration dans la sincérité.
Cependant, pour de nombreux observateurs avertis, la mesure que compte prendre l’autorité urbaine ne s’explique pas du tout du moment où ces bandits à main armée sont proches des cambistes.
C’est-à-dire, même s’ils arrêtaient avec leurs activités au plus tard vers 17 heures comme le souhaite le maire Patty Nzuzi wa Makengedi, mais leurs assaillants peuvent toujours les poursuivre chez eux à domicile à des heures tardives et commettre leurs forfaits.
Cela étant, la seule et l’unique solution, pensent lesdits observateurs ainsi que toute la population de Matadi, serait de renforcer davantage les patrouilles mixtes « Police – Fardc ».
Aussi, les éléments commis à ces patrouilles ne doivent pas tout simplement se limiter à faire la ronde de principales artères de la ville, ils doivent plutôt pénétrer dans le fin fond des quartiers éloignés de grandes artères qui, somme toute, constituent les milieux de prédilection de ces criminels.
Dieudonné MUAKA DIMBI