Jeudi, 26 janvier 2023-La situation de kidnapping d’enfants devenue de plus en plus monnaie courante à Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, préoccupe au plus haut point les associations de défense des droits de l’enfant.
Ce sujet devenu d’actualité a fait cependant l’objet d’une grande rencontre organisée dans cette ville portuaire, à l’initiative de Pierre Muaka di Muaka, oncle Pierre pour les intimes, l’un des animateurs d’une structure locale la plus célèbre dans l’encadrement des enfants.
Plusieurs responsables desdites associations ont pris part à cette rencontre à l’issue de laquelle ils ont eu à alerter sur la recrudescence d’actes de kidnapping d’adolescents que tout le monde déplore.
Selon eux, ce phénomène qui a longtemps secoué les provinces de la partie Est de la République Démocratique du Congo en proie à une insécurité généralisée causée par les différents groupes armés et qui, pis est, a pris corps dans celles de l’Ouest du même pays, doit, à notre humble avis, interpeller les autorités tant politico-administratives que policières de cette province reconnue, depuis, comme une oasis de paix.
Car, pour la seule période allant de janvier 2022 à la première quinzaine de janvier 2023, près d’une dizaine d’enfants ont été kidnappés rien que pour la ville de Matadi.
Parmi lesquels, deux enfants issus d’une même famille. A l’occurrence celle de Docteur Lukoki Freddy, médecin au Centre Médical de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA/Matadi).
Sa première fille âgée de 6 ans répondant au nom de Desdi-Livia Lukoki Kiti qui fut élève en 3ème maternelle à l’Ecole Mont-THABOR établie au quartier Soyo dans la commune de Matadi, a été kidnappée pendant les heures des cours par des inconnus en date du 16 mai 2022.
Toutes les recherches menées par les membres de famille du médecin précité se sont avérées vaines et ce, jusqu’à ce jour.
Le second enfant, Lukoki Alessia-Anya, une fillette âgée de 2 ans et 3 mois, a été, quant à elle, kidnappée le mercredi 11 janvier de l’année en cours, après avoir été avec son père biologique à une réunion de prière dans une église située aux encablures de la Cellule Tsasa-di-Ntumba dans les circonstances presqu’analogue que celle de de sa grande sœur.
Alors que cette dernière, après la prière, était entre les mains d’une dame, de surcroît servante de Dieu, qui l’a malheureusement abandonné de l’autre côté de la grande route ; prétextant aller acheter les médicaments dans une pharmacie de la place pendant qu’il faisait tout noir dans le quartier autour de 19h30.
Comme avec le premier enfant, toutes les démarches entreprises pour le dénicher n’ont pas abouties à des résultats escomptés.
Par conséquent, une plainte a été déposée à la police contre inconnu.
À cet effet, sa famille invite toute personne de bonne volonté qui aurait les informations sur les deux enfants, à saisir au plus vite le poste de la police le plus proche ou encore téléphoner aux numéros +243855180957 et +243843097220.
Toutefois, pour lutter contre ce fléau qui commence à prendre des proportions très inquiétantes dans la province du Kongo Central, en général, et dans la ville portuaire de Matadi, en particulier, les associations de défense des droits de l’enfant qui condamnent avec rigueur ce genre des pratiques ont, au terme de cette rencontre, envisagé des descentes dans des écoles et des églises, afin de prendre langue avec des enfants ; mais aussi avec leurs parents devant veiller à la minute sur tous les mouvements de leurs progénitures.
Le manque d’éclairage public le long de ceri avenues a été également identifié par de nombreux participants à cette rencontre comme l’un des facteurs qui favorisent ce mal.
Dieudonné MUAKA DIMBI