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Maï-Ndombe : les cadres des services de sécurité et de l’administration publique sensibilisés sur la protection des pangolins !

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Mardi, 8 novembre 2022-Ils étaient près d’une trentaine au total, les cadres des services de sécurité et de l’administration publique, à avoir bénéficié d’une formation initiée par les responsables de l’ONG dénommée « Synergie Rurale Action Paysanne » sur la protection des pangolins qui, somme toute, sont des mammifères édentés répartis en 8 espèces à travers le monde dont 4 en Asie et les 4 autres en Afrique parmi lesquels 3 en République Démocratique du Congo.

Animée par Claude Iflankoy, Coordonnateur de l’ONG précitée qui est en même temps Expert du pangolin en Afrique centrale, cette formation qui a lieu le 1er novembre dernier et qui avait pour cadre la ville d’Inongo, a été une occasion propice pour les participants qui, en une journée seulement, ont bénéficié de la matière devant leur permettre de faire appliquer désormais la loi sur le statut des pangolins.

Ce qui, à en point douter, pourra faire de Maï-Ndombe, une province pionnière dans la protection de ces espèces qui sont protégées par les textes légaux.

Cela est d’autant plus vrai étant donné qu’il a été constaté avec beaucoup d’amertume l’ignorance, de la part de certains responsables du service de sécurité de cette province qui, à dire vrai, sont de beaucoup sur les nombreux cas de dérapage documentés dans l’utilisation illégale aussi bien du pangolin que de ses écailles qui se vendent çà et là sous la barbe des services de l’Etat sans pour autant que ces derniers ne réagissent.

C’est l’une des raisons plausibles qui a milité à l’organisation de cette journée de sensibilisation qui a d’ailleurs commencé dans certains des territoires de cette province avant d’atteindre la ville d’Inongo.

L’occasion faisant le larron, Claude Iflankoy a exhorté les participants de mettre à contribution les enseignements reçus dans l’exercice de leurs fonctions et, éventuellement, les restituer obligatoirement à tous ceux de leurs collègues de service oeuvrant dans des agglomérations lointaines qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté, n’ont pas suivi avec eux cette formation d’une importance capitale.

Il convient par ailleurs de signaler qu’après cette formation, il sera mis en place un système de monitoring pour inventorier, au jour le jour, le nombre de pangolins saisis et arrêtés auprès de tous ceux qui enfreingnent la loi en la matière ; question de créer une base des données pour évaluer le niveau de compréhension de l’action menée sur terrain ; mais aussi de connaître si celle-ci a été réellement acceptée par la communauté.

L’objectif poursuivi, dira le n°2 de cette ONG au terme de ces assises, est celui de proposer un draft d’édit provincial à faire endosser à un élu du peuple qui devrait le soumettre, le moment venu, à l’Assemblée provinciale afin qu’il soit débattu au cours de l’une de ses plénières et, si possible, le faire couler sous forme d’une loi devant être sanctionnée, au finish, par un arrêté provincial portant protection des pangolins.

C’est dans ce cadre précis que le patron de l’ONG Synergie Rurale Action Paysanne a notamment invité toute la population du Maï-Ndombe à la prudence. Car, une fois que cette proposition d’édit serait votée par les députés provinciaux, la vente tout comme la chasse des pangolins et de ses écailles seront interdites au même titre que celles de trafic d’ivoire ainsi que de la peau du Léopard.

 

Blaise MABALA

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