Vendredi, 8 avril 2022-La situation on ne peut plus loufoque qui prévaut au sein de la Société Commerciale des Transports et des Ports (SCPT) où tout décaissement de fond, quelques soient les circonstances, est de la seule apanage de sa Direction Générale, handicape sérieusement le bon fonctionnement de cette entreprise présentement vouée à de nombreux problèmes qui laissent pantois plus d’un observateur averti.
Cela est d’autant plus vrai. D’après Jean Nduenga, porte-parole de la délégation syndicale de l’entreprise, ces problèmes sont liés notamment aux difficultés d’enterrer certains de ses agents longtemps décédés, une vingtaine au total, et dont les corps moisissent encore à ce jour à la morgue de l’hôpital provincial de référence de Kinkanda à Matadi, capitale de la province du Kongo Central.
Pour faire sortir tous ces cadavres de cette morgue, il faut d’abord envoyer au préalable à la Direction Générale de cette société à Kinshasa le certificat de décès de l’agent ayant tiré révérence qui doit décider en dernier ressort du décaissement des frais funéraires et le processus pour arriver à l’aboutissement heureux de toutes les démarches y afférentes prend beaucoup de temps.
C’est-à-dire, un, deux voire trois mois ou plus.
En sus du problème ci-dessus évoqué, il y a également celui de ses nombreuses concessions disséminées çà et là à travers les deux grandes villes portuaires que compte cette province, à savoir : Matadi et Boma qui, depuis un bon bout de temps, sont l’objet d’une spoliation éhontée de la part aussi bien des tiers personnes que de certaines autorités politico-administratives tant locales que de la province sensées pourtant d’assurer leur protection.
Face à ces deux cas susmentionnés parmi tant d’autres, les délégués syndicaux de l’ex. Onatra qui les ont très mal digéré, n’avaient plus d’autres alternatives que de saisir au plus vite le Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, Jean Claude Mvuemba Luzamba, à qui ils ont présenté toutes leurs préoccupations de l’heure et, éventuellement, sollicité l’implication de l’organe délibérant devant tenter de trouver tant soit peu quelques pistes des solutions idoines.
En bon père de famille, Jean Claude Mvuemba Luzamba qui a prêté une oreille attentive aux dires de ses interlocuteurs, a plutôt promis de s’y pencher au plus vite en effectuant d’abord personnellement une descente sur terrain pour faire le constat et, par ricochet, étudier les voies et moyens susceptibles d’y rémédier dans la mesure du possible.
Raison pour laquelle ces délégués syndicaux de la SCTP ont sollicité de la Direction Générale de leur entreprise la décentralisation de fond généré par le Département des Ports Maritimes qui, disent-ils, demeure le principal pourvoyeur des recettes de la SCTP.
Ce n’est pas tout. Ces délégués syndicaux ont également les yeux rivés en direction de 30% autrefois accordé à l’entreprise MGT par le ministère ayant la gestion des transports, voies de communication et désenclavement dans ses attributions moyennant un arrêté et lequel 30% a connu un révirement spectaculaire puisque devant désormais bénéficier à la SCTP, par le truchement de son Département des Ports Maritimes, en lieu et place de MGT sur décision de ce même ministère.
Bref, les délégués syndicaux dudit département tiennent à ce que la gestion de ce 30% soit confiée au DPM pour faciliter certaines tâches à ce département telles que celles liées au paiement des frais funéraires de ses agents décédés et que savons-nous encore.
Dieudonné MUAKA DIMBI