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Bemba et Katumbi à la base du blocage de l’Union Sacrée (Tribune de Salime Assab Charib, Correspondant particulier)

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15 janvier 2021-L’Union Sacrée de la Nation a-t-elle du plomb dans l’aile ? C’est le cas de le dire après la rencontre de mercredi dernier entre ses trois poids lourds, à savoir Moïse Katumbi Chapwe d’Ensemble pour la République, Jean-Pierre Bemba
Gombo du Mouvement de Libération du
Congo et Jean-Marc Kabund-a-Kabund de
l’Union pour la Démocratie et le Progrès
Social autour du Chef de l’Etat.

Selon les informations crédibles en notre possession, la situation actuelle marquée par de nombreuses défections dans les rangs du FCC ont bouleversé la donne.

Au début de l’action ayant occasionné
la chute du Bureau de l’Assemblée
Nationale dirigée par l’Honorable Jeanine Mabunda, dans le camp des
pétitionnaires, seul Ensemble pour la
République avait le plus grand nombre
d’élus, suivi du CACH et du MLC.

A l’heure actuelle, les retournés du FCC
constituent le groupe le plus fourni en
élus au sein de l’Union Sacrée de la
Nation.

D’ailleurs, ils constituent le
premier groupe dont il faut tenir compte
dans le partage de la direction des
institutions, notamment l’Assemblée
Nationale et la Primature.

Les calculs ayant été bouleversés, Moïse
Katumbi Chapwe et Jean-Pierre Bemba
Gombo refusent de s’adapter à la
nouvelle donne. Ils se seraient montrés
gourmands.

Avec ce nouveau tableau, la clé de
répartition aurait changé. On parlerait de la présidence de l’Assemblée Nationale qui devrait être attribuée aux anciens du FCC recyclés dans l’Union Sacrée de la Nation.

Quant à la Primature, elle serait
confiée au CACH à travers l’UDPS Tshisekedi.

Cette clé de répartition qui est du reste juste aurait été rejetée par Moïse Katumbi Chapwe et Jean-Pierre Bemba Gombo.

Selon eux, l’on devra prendre en
considération la situation d’avant la ruée des ex-FCC dans l’Union Sacrée de la Nation. Ce qui est inacceptable.

L’opinion crie au scandale quand on se
rend maintenant compte que le combat
de Katumbi Chapwe et Bemba Gombo
n’est pas de soutenir le Président
Tshisekedi Tshilombo.

Car, ils se battent pour les postes.
Au lieu de mettre de l’eau dans leur vin
et de privilégier les intérêts supérieurs de notre peuple, ils visent leurs intérêts égoïstes.

Leurs revendications ne tiennent pas compte de la réalité.

Les élus d’Ensemble pour le
Changement et du MLC mis ensemble
ne dépassent pas 100 Députés nationaux.

Ils ne sont donc pas en mesure de renverser la vapeur et de permettre au Chef de l’Etat d’avoir sa propre majorité parlementaire devant l’accompagner à mettre en pratique son
Programme politique.

Personne ne peut ignorer que toute
l’ancienne opposition réunie ne totalise
que 175 Députés Nationaux. Seule, elle
ne saura jamais renverser les équilibres
établis par le FCC.

La realpolitik exigerait que les alliés occasionnels de l’UDPS facilitent la tâche au Chef de l’Etat.

Il est de notoriété publique que Katumbi
Chapwe et Bemba Gombo seront candidats en 2023.

Ce n’est pas le problème. Mais, ils devraient se montrer souples dans la concrétisation de leurs ambitions.

Dans la présente situation, il faut savoir composer avec les autres.

Un peu de recul dans le temps. Ceux
qui composent ces deux partis
politiques, ont travaillé ensemble.

Il n’y a que l’UDPS qui renferme des élus propres et sains, des gens dont la
plupart n’ont pas servi les deux régimes
précédents.

Si le blocage persiste, le Président de
la République sera obligé, à son corps
défendant, de dissoudre l’Assemblée
Nationale et de convoquer les législatives anticipées.

Un bon entendeur s’aligne !

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