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Dysfonctionnement de la Justice : Steve Mbikayi rejoint par Félix Tshisekedi !

Lundi, 10 octobre 2022-« Le travail fait par l’IGF a un impact sur les recettes de l’État qui sont en pleine croissance mais il est sapé par la justice du pays qui est tellement corrompue. Je me demande même comment peut-on donner l’indépendance totale à des gens qui sont reconnus comme des vrais corrompus ! Le président de la République doit voir comment réguler cette justice pour éviter la catastrophe. Pour les juges congolais même si tu as raison, il faut payer de l’argent. Si non le bourreau aura raison. L »IGF fait son travail, il revient à la justice d’être impartial pour sanctionner les coupables ». C’est en ces mots que Steve Mbikayi dénonçait la corruption de la justice congolaise. C’était au cours d’une conférence de presse intitulé « Il a fait » animait à Kinshasa dans la commune de la Gombe.

Près d’un mois, le président du Parti Travailliste vient d’être rejoint par le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a, lui aussi, dénonçait le dysfonctionnement de la justice de son pays. Pour le chef de l’État, loin de se relever de ses faiblesses, la justice congolaise va encore mal s’invitant sur le banc des accusés, à la grande incompréhension et désolation du peuple.

« Chaque jour, dans tous les coins du pays, le peuple assiste abasourdi scandaleusement à des actes ou comportements de certains acteurs judiciaires ainsi qu’à des actions ou décisions judiciaires, à la limite du hasard et de la theatralisation de la Justice, creusant davantage la méfiance devenue légendaire entre le peuple et la Justice », a dénonçait Fatshi.

Au regard des dysfonctionnements relevés tant pour ce qui concerne la Justice pénale, souligne le compte-rendu du conseil des ministres, la Justice civile ou administrative qui sont la voie qui mène à la Justice est assimilée à tort ou à raison à un vrai chemin de la Croix.

« Dans cet environnement, le Conseil Supérieur de la Magistrature devrait se mobiliser pour relever efficacement le défi de la régulation administrative et disciplinaire de la Magistrature. C’est une interpellation. Le Président de la République entend y veiller dans le cadre de ses prérogatives. Car, face à une telle situation, c’est lui qui devient, pour la population en danger et désespéré, comptable ou coupable de cette inaction ou de l’action désarticulée de la Justice. Sans enfreindre l’indépendance constitutionnelle du pouvoir Judiciaire qui bien plus qu’un droit exclusif pour les Magistrats est une garantie reconnue pour les justiciables d’avoir une justice impartiale, le Président de la République a chargé la Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux de travailler avec le Conseil Supérieur de la Magistrature en activant la passerelle légale du cadre de concertation prévue à l’article 17 du Règlement Intérieur du Conseil Supérieur de la Magistrature afin de proposer une série des pistes de solution rapide », poursuit le compte rendu.

Pour rappel, Steve Mbikayi Mabuluki avait dit haut et fort lors de sa dernière sortie médiatique que la justice n’accompagne pas les prouesses du chef de l’État.

Kevin INANA

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