Lundi, 7 août 2023-Les lampions des IXèmes Jeux de la Francophonie se sont éteints hier dimanche 06 août dans la soirée. A leur clôture comme à leur ouverture, la voix d’un homme, celui du premier des Congolais, qui résonne encore dans les oreilles des milliers compatriotes qui ont assisté en grand nombre à ces deux cérémonies. « C’est par ces mots que je déclare clos les IXèmes Jeux de la Francophonie », après avoir prononcé, dix jours plus tôt : « C’est par ces mots que je déclare ouverts les IXèmes Jeux de la Francophonie ». Prestige oblige, l’emblématique stade des Martyrs de la Pentecôte a eu l’honneur d’abriter les deux cérémonies.
« Au moment où les Jeux de la Francophonie s’éteignent, permettez-moi d’exprimer la satisfaction du peuple congolais de les avoir abrités (…). C’est d’une voix empreinte de joie mêlée d’une réelle et grande satisfaction que cet homme, du haut de sa grande carrure physique a clôturé cette fête sportive et culturelle hier dimanche dans la soirée. Félix Tshisekedi a eu donc raison d’arborer une chemise aux couleurs nationales en prononçant ce discours. En effet, son pays venait de relever un grand défi, Celui d’avoir réussi à organiser la 9ème édition des Jeux de la Francophonie.
D’aucuns n’avaient pas donné cher à son pays à gagner ce pari. Une édition qui aura rassemblé, à en croire les statistiques, 3 500 participants dont environ 2 000 concurrents de différentes disciplines, 37 délégations et 600 journalistes accrédités. Une compétition unique en son genre qui aura été dédiée essentiellement aux 18-35 ans francophones rassemblant arts et sports.
A tout prendre, le succès populaire a été au rendez-vous sur tous les sites en dépit de tous les couacs enregistrés durant la compétition, mais qui n’ont pas eu raison de la détermination des compétiteurs à faire montre de ce pour lequel ils ont franchi des milliers de kilomètres pour se retrouver dans la capitale congolaise.
DES SITES DES JEUX FAITS DES ENDROITS DE FETE
Dix jours durant, jour après jour, les très sportifs Kinois ont aidé à faire de tous les sites où se sont déroulés les jeux des endroits de fête. Du stade des Martyrs à l’Echangeur de Limete en passant notamment par le stade Tata Raphaël et le Musée national de la RDC (MNC), les Kinois ont eu à les assiéger littéralement, se mettant à applaudir même les athlètes autres que les Congolais. Ce qui sort du comportement sportif général et habituel des Congolais. Et par les temps qui courent, les bourses des Congolais qui sonnent creux n’ont pas constitué une raison d’être aux abonnés absents, alors qu’il leur fallait débourser quotidien…2 500 FC, l’équivalent d’un dollar ! Et en y ajoutant les frais de déplacement aller & retour, on atteignait sans difficulté plus de deux dollars.
Que dire des craintes émises concernant la sécurité des délégations qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive et qui, par conséquent, a constitué l’essentiel du sujet des débats des émissions télévisuels et radiophoniques ? On a eu plus de peur que de mal. Car, durant la compétition, de mémoire de journaliste, on n’a enregistré aucun cas majeur d’insécurité qui aurait entaché ou perturbé la fête sportive et culturelle en terre congolaise. Même si, on a enregistré un cas d’insécurité alimentaire évoqué par une athlète malgache qui s’était plainte de n’avoir pas bien mangé !
Les embouteillages tant redoutés également durant les Jeux n’ont pas été au rendez-vous, sinon ceux auxquels la capitale congolaise est quotidiennement habituée. Car – coup de chapeau au nouveau numéro un de la Police Ville de Kinshasa à la Garde républicaine – des dispositions prises à ce sujet ont bien marché.
PARI GAGNE POUR LA RDC
Tout compte fait, la RDC a joué et gagné. C’est un pari gagné pour le Congo Kinshasa d’avoir organisé cette 9ème édition des Jeux des pays qui ont le français en partage. Même si la moisson, en termes des médailles engrangées, n’a pas été abondante pour un pays organisateur qu’est la République démocratique du Congo. Avec 34 médailles, la RDC a occupé la 9ème place ! Donc, sans avoir occupé une place d’honneur ou de prestige, les Congolais se sont quand même bien comportés durant la compétition. Ce qui veut dire qu’avec une préparation sérieuse, il y a lieu d’espérer mieux à la 10ème édition. Tout en retenant que le pays ne sera pas l’hôte de ces Jeux. Comme quoi, l’effet public est un facteur primordial en ce qui concerne les résultats.
C’est avec raison que Fatshi Béton lance : « (…) Avec des infrastructures nous léguées par ces 9èmes Jeux pour impulser le changement qualitatif et mettre en place des mécanismes qui permettront désormais à la jeunesse congolaise de rêver grand (…)». Comme quoi, l’appétit venant en mangeant, ces jeux vont ouvrir la voie à l’organisation par la RDC des compétitions internationales.
Article tiré de FORUM DES AS