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Kinshasa : L’IFASIC se meurt, Muhindo interpelé !

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Mercredi, 20 juillet 2022-L’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC) se trouve dans l’embarras depuis l’avènement d’un nouveau comité à sa tête.

Le nouveau recteur, Professeur émérite Jean-Richard Kambayi Bwatshia et son comité, s’emploient à déstructurer une institution dont la renommée a dépassé les frontières continentales. Arrivé à la tête de l’IFASIC, souligne des sources dignes de foi, le professeur Kambayi, règne en véritable potentat, n’ayant de compte à rendre à personne.

« Ce désormais intouchable utilise des méthodes qui rappellent le bon vieux temps du Parti-Etat, et se sert de certains membres de son comité pour mener une politique de la terre brulée. En commençant par le Secrétaire général académique, pourtant fils-maison, devenu un auxiliaire qui accepte tout ce que lui dit son chef. Soutenu par celui-ci, l’Académique a entamé des réformes qui destructurent complètement le visage et même l’objet social de l’IFASIC. Sans concertation ni avec la Commission permanente des études, ni même avec le conseil de faculté, il change la dénomination des départements à sa guise, nomme les autorités décanales et leur attribue même les bureaux, aux côtés des membres des jurys nommés avant d’être entérinés par le puissant recteur », dénonce un professeur contacté par Okapinews.net.

Il se raconte que, depuis quelques jours, se rendant compte de toutes ces dérives, le Secrétaire général académique serait révolté. Il n’a pas tort si on considère le fait que son propre dossier de promotion au grade supérieur n’a aucune chance d’aboutir au Conseil d’administration pour vice de procédure.

Car tout a été fait pour que ni les conseils de faculté, ni le Conseil de l’institut ne se réunissent pour endosser les dossiers de promotion des agents, renseignent nos sources. Le Recteur n’en veut pas. Il s’arroge toutes les prérogatives, ajoutent-elles.

L’administrateur du budget, est celui par qui passe le scandale. Obéissant au doigt et à l’œil du tout puissant recteur, l’A.B exécute tous les ordres de paiement venant du cabinet du Recteur. Il se transforme même en agent acheteur du papier hygiénique ou des cartouches, en duo avec une des assistantes du recteur dont l’influence est plus qu’académique. On raconte même que le directeur de cabinet du recteur, professeur importé d’une autre université et la très particulière assistante de Kambayi Bwatshia, passent une bonne moitié de leur journée au service des finances.
Celui que l’on a surnommé «congélateur », l’Administrateur du budget est le bras séculier du recteur. Là où il devait s’activer pour équiper les salles des cours et améliorer les conditions de travail des agents et cadres de l’administration et des enseignants, le gestionnaire préfère exécuter l’ordre d’équiper le bureau du recteur de nouveaux meubles et doter la garde universitaire des appareils de radio-répartition communément appelés «Motorola». Tout cela acheté sous l’œil vigilant du cabinet, sans suivre aucune norme de gestion. Et à quel prix ?

Dans cet imbroglio, le rôle du Secrétaire général à la recherche est encore plus nébuleux. Il passe son temps à aller chasser les étudiants qui n’ont pas payé les frais, comme si cela avait un lien avec la recherche qu’il est censé faire évoluer. Le personnel assiste impuissant à la détérioration du climat dans la cour et à des réformes, si elles ne sont pas qualitatives, sont inopportunes aux yeux de certains.

Comment, par exemple, comprendre que, alors que le système LMD n’est appliqué qu’en première année de recrutement, les noms des départements changent en plein cycle, s’interrogent nos sources à l’IFASIC. Des étudiants qui l’année dernière étaient en première licence journalisme dans l’ancien système, auront des diplômes en Journalisme et communication publique sans avoir changer de programmes de cours. Les étudiants eux-mêmes sont déboussolés.

Pour une institution ayant formé plus de 25 docteurs du domaine des SIC, cette descente aux enfers est une catastrophe. Il est temps que la loi-cadre sur l’enseignement national soit appliquée pour que les Recteurs et directeurs généraux soient élus par leurs pairs avant d’être nommés par le Chef de l’Etat. Cela éviterait ce type de gestion pour le moins non efficiente de nos universités.

Face à cette situation, le Patron de l’enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi Butondo est appelé à remettre de l’ordre dans son secteur.

La RÉDACTION

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