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Libération de Benjamin Wenga : « …les agités doivent comprendre que le chef de l’État a un pouvoir discrétionnaire qu’il faut respecter… » (Me Willy Wenga)

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9 janvier 2021-Avocat au barreau de Kinshasa-Gombe, Me Willy Wenga Ilombe est revenu sur ce qu’on peut qualifier de l’agitation autour de la question relative à la grâce présidentielle accordée à Benjamin Wenga par le président de la République.

Sans aller par le dos de la cuillère, cet avocat estime que les décisions du Chef de l’État sont susceptibles d’aucun débat.

« La République a des avocats qui, jusqu’ici, ne se sont pas exprimés sur cette question. Nous devons savoir faire la part de chose, le chef de l’État n’est pas obligé de faire la volonté de qui que ce soit, il s’agit de son pouvoir discrétionnaire que nous devons tous respecter », a-t-il dit dans un entretien avec la presse nationale.

Maître Willy Wenga a profité de l’occasion pour recadrer le professeur Mbata par rapport à ses allégations au sujet de la grâce présidentielle accordée aux prisonniers du dossier des travaux de « 100 jours » du président de la République.

Des graciés qui, selon André Mbata, devraient retourner en prison. Estimant que l’arrêté qui les a permis de quitter la cellule est « frauduleux ».

Pour sa part, Maitre Willy Wenga, un des avocats de l’ex-Directeur général de l’Office des Voiries et Drainage (OVD), Benjamin Wenga, gracié par Félix Tshisekedi, fait savoir que seul le président a le pouvoir de gracier qui il veut.

« Le Professeur Mbata doit d’abord rassurer en Droit constitutionnel, avant de s’engager sur un terrain pénal et penitentiaire qui est une autre spécialité plus compliquée que le Droit constitutionnel « , lance d’abord l’avocat du gracié.

A l’en croire, « seul, le Président de la République gracie discrétionnairement les condamnés et aucun arrêté dans ce sens ne peut être pris sans être checké par ses services, ni sans obtenir son aval. »

Maître Willy Wenga pense que « le professeur Mbata, qui accompagne le Chef de l’Etat, ne doit aucunement lui denier son pouvoir personnel de grâce. Car, Il est le seul qui sait pourquoi il a accordé la grâce à tel et non à tel autre et pour quelle raison il a autorisé la signature et la publication de tel Arrêté qui a reçu, avant son exécution, les annotations des autorités judiciaires requises »

Et de là à penser que les choses se sont faites frauduleusement, « c’est de l’offense au Chef de l’Etat. Rien n’a été fait au hasard « , a-t-il assuré.

Cet avocat au Barreau de Kinshasa-Gombe fait remarquer que la grâce est accordée à des personnes qui ont été condamnées et dont la condamnation est coulée à la force de la chose jugée.

« C’est aux services de la justice d’apprécier les personnes qui sont à leur disposition et qui rentrent dans le cadre de la grâce présidentielle », a-t-il indiqué.

De son côté, le Vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux, Bernard Takaishe, a rassuré que le président de la République a posé des critères et que « tout celui qui rentre dans ces critères là sera libéré. » Et « ça sera progressif… », a-t-il ajouté.

Pour rappel, les deux directeurs généraux, Benjamin Wenga de l’OVD et Modeste Makabuza de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), condamnés respectivement à 5 ans et 2 ans de prison, dans un dossier relatif au programme d’urgence des 100 premiers jours du président de la République, ont été graciés par le chef de l’État congolais. Ils ont quitté la prison centrale de Makala, vendredi 8 janvier 2021.

Cette grâce présidentielle accordée à Benjamin Wenga a été saluée par plusieurs jeunes du Sud-Kivu, notamment à Bukavu où des jeunes ont remercié le président de la République, Félix Tshisekedi, pour avoir gracié l’un des leurs.

« Le chef de l’État a rétabli la justice là où il y avait l’injustice. Nous lui remercions pour cet acte. Benjamin Wenga a fait un travail remarquable dans l’exécution des travaux de 100 jours du président de la République », a dit un jeune de Bukavu.

Kevin INANA

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