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Nouvelle Patronne des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner veut rendre plus efficace la diplomatie congolaise !

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Mardi, 9 juillet 2024-Le gouvernement de la République démocratique du Congo estime que le processus de Luanda reste la meilleure voie pour la résolution pacifique du conflit qui l’oppose au Rwanda dans l’Est du pays. La Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie, Thérèse KAYIKWAMBA WAGNER l’a rappelé dans la soirée du lundi 8 juillet 2024 à Kinshasa, lors d’un briefing coanimé avec son collègue de la Communication et Médias. Ce face-à-face avec la presse a porté sur les principales orientations de la diplomatie congolaise pour le nouveau quinquennat de Félix Tshisekedi. La cheffe de la diplomatie congolaise en a profité pour répondre aux questions d’actualité, surtout en rapport avec la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.

Face à la presse, la cheffe de la diplomatie congolaise a été plus claire sur les voies et moyens pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Thérèse KAYIKWAMBA WAGNER a réaffirmé l’attachement du gouvernement congolais au processus de Luanda pour une solution durable dans l’Est du pays. La retraite ministérielle de l’EAC qui s’est tenue à Zanzibar du 6 au 8 juillet 2024 n’était qu’un cadre de réflexion plus large sur la marche de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est(EAC). Ce n’était pas une instance décisionnelle pour remplacer le processus de Luanda.

« Les discussions sur l’Est de la RDC ont un cadre, un seul cadre, unique, c’est le processus de Luanda. Un processus qui a été mandaté par l’Union Africaine, un processus qui a reçu l’aval du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Nous avons été clairs, et nous restons clairs, nous reverrons le Rwanda uniquement et seulement à Luanda », dit Thérèse KAYIKWAMBA, Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et Coopération Internationale.

Les armées congolaise et ougandaise mènent une opération conjointe contre les ADF dans la région de Béni, au Nord-Kivu depuis le 30 Novembre 2021.

En dépit de cette collaboration, un rapport des experts des Nations Unies qui vient d’être publié démontre un soutien de l’Ouganda aux rebelles du M23.

Une question préoccupante que Kinshasa compte tirer au clair avec son partenaire.

«Nous collaborons sur beaucoup des sujets. Nous collaborons aussi dans les questions d’infrastructures dans la zone de Beni, de Kasindi, mais évidemment, nous sommes préoccupés par ce rapport. Nous sommes aussi préoccupés par des sources de nos propres services qui indiquent aussi des tendances similaires. Je pense que dans le cadre de nos liens qui existent entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, les liens bilatéraux assez solides que nous avons, nous allons soulever la question, à travers le canal diplomatique, évidemment qui est le mien. Mais, aussi à travers d’autres canaux, comme par exemple au niveau de la défense, étant donné qu’à travers l’opération Shuja, nous avons quand même aussi des foras d’interactions et d’échanges assez périodiques entre les FARDC et les UPDF », a-t-elle expliqué.

À propos de la trêve humanitaire décrétée par les Etats-Unis au Nord-Kivu entre la RDC et le Rwanda du 5 au 19 juillet 2024, la cheffe de la diplomatie congolaise l’inscrit dans le cadre de bons offices menés par la diplomatie américaine.

En dépit de cette trêve, les autorités congolaises restent vigilantes.

« Pour la République démocratique du Congo, notre première priorité c’est la sécurité et la protection de nos populations civiles. Et la trêve humanitaire a cela pour objectif, raison pour laquelle nous y avons adhéré. Mais, trêve ne veut pas dire que nous sommes immobiles, trêve ne veut pas dire que nous ne sommes pas vigilants. Nous restons vigilants, nous suivons de très près ce qui se passe à travers la province du Nord-Kivu et bien au-delà. Et trêve ne veut surtout pas dire le statu quo. Et donc, la violation flagrante de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo par les forces armées rwandaises est un acquis ou un statu quo avec lequel nous sommes d’accord. Donc, nous parlons d’une trêve de 14 jours, du 5 au 19 juillet, mais nous parlons aussi d’efforts diplomatiques qui vont continuer pendant cette trêve, et après cette trêve. Pourquoi ? Parce que nous voulons une solution durable », a-t-elle déclaré.

Une vigilance confirmée par le porte-parole du gouvernement Patrick MUYAYA. Pour surveiller le respect ou non de cette trêve, les américains ont mis en place un mécanisme de surveillance, une initiative appuyée par Kinshasa.

« Les autres fronts dont vous faites allusion, il s’agit aussi du front militaire. Il ne faut pas l’oublier, que le vendredi dernier, le Président de la République, à la suite de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense n’avait pas participé au Conseil des Ministres, parce qu’il suivait de près. Il y a une Task force spécifique qui a été créée pour suivre au quotidien la situation sur terrain, qui est une situation militaire. Nous connaissons les méthodes de l’ennemi, généralement, on veut profiter des trêves pour tenter d’autres aventures. Nous, nous avons un mécanisme qui a été mis en place », dit Patrick MUYAYA, Porte-parole du gouvernement congolais.

Arrivée à la tête du ministère des étrangères avec la nomination du gouvernement Suminwa, la ministre d’Etat Thérèse KAYIKWAMBA compte apporter un plus, dans la diplomatie congolaise. La priorité pour elle, reste la pacification de l’Est de la RDC.

« En ce qui concerne la diplomatie, je pense que mon mot clé c’est plus. Plus de diplomatie pour plus de paix. La première priorité pour nous, c’est la pacification de l’Est. Et donc, ce sera ma première priorité aussi en tant que diplomate, nous assurer que la voix de la République démocratique du Congo soit entendue, pour que la réalité du conflit et les responsabilités des uns et des autres qui en découlent, soient comprises et assumées pleinement. Et donc, utiliser la diplomatie pour plus de paix en RDC. Mais aussi, plus de diplomatie en général. Donc, utiliser la diplomatie, non seulement pour des questions de paix et de sécurité, mais pour les questions de développement, pour les questions de coopération, pour les questions de partenariat », poursuit Thérèse KAYIKWAMBA, Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et Coopération Internationale.

Outre la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est, la nouvelle ministre des affaires étrangères, coopération internationale et francophonie veut également rendre plus efficace la diplomatie congolaise, surtout l’humaniser en améliorant les conditions socio-professionnelles des diplomates congolais. Un chantier énorme qui nécessite une grande détermination.

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