Jeudi, 9 décembre 2022-Loin d’être un oxymore, préparer la guerre est le meilleur moyen de vouloir la paix. Elaborée par le Chinois Sun Tzu, héraut de l’art de la guerre, cette thèse reprise par le stratège prussien Clausewitz plusieurs siècles plus tard, n’a pas pris la moindre ride. Mieux, son efficacité opérationnelle ne s’est jamais démentie.
Confronté au « versant 2022 » de la sempiternelle guerre d’agression, Félix-Antoine Tshisekedi aurait-il fait sien cet abc de « l’art de la guerre » ? Très possiblement. En tout cas, tout dans sa virée d’ hier dans le centre d’instruction militaire de Kitona le laisse penser.
Quel est ce Congolais digne de ce nom qui s’en plaindrait ? Quel est ce patriote constant et non de circonstance qui trouverait à y redire? Au contraire, la démarche empreinte de sollicitude du Chef suprême des Armées envers les recrues constitue un pas dans la bonne direction. Traditionnellement constituée d’éléments de valeur (officiers comme hommes de troupes), l’Armée rd congolaise souffre cycliquement d’un déficit d’encadrement. L’intendance ne suivant toujours pas. Il s’en suit généralement la démoralisation des hommes au front.
Or, ici comme ailleurs une armée vaut par la logistique dans tous les sens du terme. Y compris au niveau trivial du ventre. Paraphrasant Jean-Jacques Rousseau, il y a lieu de dire que le militaire rd congolais est né bon, c’est la conjoncture qui le corrompt.
Conscient de ses faiblesses récurrentes, le chef de l’Etat s’est engagé à répondre aux attentes des nouveaux venus sous le drapeau. Meilleure prise en charge en termes de ration alimentaire, des soins de santé, de logement… Des promesses de plus ? Non, souligne le Président qui s’interdit de promettre après… ces annonces. Les amateurs de la prétérition apprécieront.
Reste qu’avant même l’équation « recrues« , le réarmement des hommes en uniforme en activité est un impératif vital. « Qui veut aller loin ménage sa monture« , renseigne un adage.
N’importe comment, la menace existentielle qui plane sur le pays commande que le Garant constitutionnel de l’intégrité territoriale décline concrètement hic et nunc le toujours d’actualité « si vis pacem, para bellum« . Et tout le reste est littérature, dixit Paul Verlaine.
José NAWEJ/FORUM DES AS