
19 avril 2021-Pas facile pour les gouverneurs de travailler dans la sérénité. Ils sont convoqués dans les Assemblées provinciales à temps et à contre temps. Les accusations sont connues, megestion, trafic d’influence, incompétence, détournement…
Pendant ce temps, ce sont les provinces qui payent le prix le plus fort en ce qui concerne le développement.
L’affaire des motions de défiance est devenue une source de financement pour des députés provinciaux qui, une fois ruinés, se livrent à ce jeu pour avoir un peu de billets verts.
C’est soit des vices-gouverneurs qui financent ces motions pour prendre l’intérim et gérer la province, soit les potentiels futurs candidats.
Ces derniers temps, toutes les provinces sont quasiment visées. Déjà trois gouverneurs destitués en moins d’un mois. Il s’agit de Jean Maweja, Jean Bamanisa et Louis Marie Walle Lufungula.
Pendant ce temps, d’autres encore sont visés par la même procédure.
Une question se pose, est-ce le travail des Assemblées provinciales ne consiste qu’à la destitution des gouverneurs ?
Réagissant dans le même ordre d’idées, Jean Claude Katende, défenseur des droits de l’homme pense que l’évaluation du travail des Assemblées provinciales s’impose.
« Quel est l’impact du travail des Assemblées provinciales sur la vie des citoyens en provinces ? Elles sont devenues spécialistes de destitution des bureaux et des gouverneurs. L’évaluation de leur travail s’impose. Au besoin, les supprimer. Expérience qui est en voie d’échec », a-t-il dit dans un tweet.
Cette question doit normalement intéresser les législateurs congolais.
Les provinces de la République démocratique du Congo peinent à se développer à cause, entre autres, à l’instabilité créée par des Assemblées provinciales.
Kevin INANA
