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RDC-Gouvernement Parallèle à la présidence de la République : Guylain Nyembo au banc des accusés !  

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Lundi, 13 septembre 2021-Le Dircab du chef de l’État serait à la manoeuvre dans la désignation des mandataires à l’insu du Gouvernement et au mépris du poids politique des piliers de la Majorité USN.

Certaines sources font état à tort ou à raison de l’existence, à la Présidence de la République, d’un gouvernement parallèle.

Celui-ci serait, d’après les mêmes sources, piloté par le Directeur de Cabinet du Président de la République, Guylain Nyembo Mbwizya.

Et ce, au mépris des textes régissant les institutions, particulièrement le Gouvernement qui, conformément à la
Constitution, a la gestion de l’État sous l’autorité du Président de la République, et non des son Cabinet.

Des observateurs s’étonnent de l’initiative de certains collaborateurs du Président de la République, notamment des conseillers, qui normalement devaient rester dans l’ombre et ne faire rapport qu’au Chef de l’Etat, se substituer voire usurper les prérogatives des membres du Gouvernement au su et au vu de tout le monde.

Ces sources citent comme exemple de cette violation manifeste de la Constitution, des lois et règlements et de l’ordonnance fixant les attributions des ministères, le fait pour Guylain Nyembo d’avoir créé un groupe informel pour distribuer, sans tenir compte des piliers politiques de la majorité, des postes dans le portefeuille de l’Etat à l’insu du Premier Ministre et de la Ministre d’État au portefeuille.

QUID DU POIDS POLITIQUE AU SEIN DE LA MAJORITÉ ?

Le Directeur de Cabinet du Président de la République ne se serait pas arrêté là toujours d’après ces mêmes sources.
Guylain Nyembo aurait notifié aux chefs des regroupements politiques en « se réservant les meilleurs postes pour lui, ses amis et son parti politique comme si la révolution ayant conduit au changement de la majorité n’avait pas bénéficié de l’apport des autres forces
politiques ».

UNE VIEILLE PRATIQUE PLUSIEURS FOIS DÉNONCÉE

Ce n’est pas tout, renseigne-t-on. Le Dircab de Fatshi se serait octroyé le pouvoir de se substituer à l’autorité budgétaire qu’est le Parlement, au Gouvernement et au ministre des Finances pour donner des ordres aux responsables des régies financières non sans violer des textes légaux.

La pratique n’a pas commencé hier.

Déjà sous le Président Joseph Kabila, on a déploré à tort ou à raison, l’existence d’un gouvernement parallèle.

D’abord avec le 1+4, ensuite avec les différents gouvernements qui ont suivi.

On pourrait même remonter à l’époque de Mobutu. Celui-ci avait des directeurs de cabinet de grande renommée, à l’instar de feu Bisengimana, feu Nimy Mayidika, Félix Vunduawe etc,…

On explique que le Président Mobutu gouvernait le pays dans les règles de
l’art, les membres de son cabinet n’étaient pas apparents. C’est vers la fin de son long règne que le président Mobutu a commencé à confier des pans importants de ses prérogatives à son Cabinet en lieu et place du Gouvernement.

ON connait la suite. Avec un peu de recul, il s’avère que l’existence d’un gouvernement parallèle nuit au bon fonctionnement des institutions.

Car le Cabinet du Président de la République n’a pas de pouvoir constitutionnel.

L’institution organique de l’État, c’est le
Président de la République, et non la Présidence de la République, souligne-t-on. Le Cabinet du Chef de l’État aide celui-ci à accomplir sa mission, et ne saurait se substituer au Gouvernement.

Hier comme aujourd’hui, le Cabinet du Président de la République n’a pas de pouvoir autre que celui d’être au service de l’administration du Président.

Au service du Président. Et non se substituer à un pouvoir constitutionnel comme le Gouvernement.

La gestion des affaires de l’État relève du
Gouvernement sous l’autorité du Président de la République, et non de son Cabinet.

La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir, si cette pratique a la peau si dure au point de survivre aux régimes qui se succèdent.

Didier KEBONGO/Forum des As

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