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RDC : La restructuration géostratégique de l’armée congolaise s’impose (Tribune) !

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Lundi, 21 février 2022-Les belges avec le Roi Léopold II se firent remarquer chez les autres grandes puissances par la richesse qu’il exploite en RDC. Les autres puissances solliciteront de pouvoir, eux aussi, prendre part à l’exploitation des ressources de la RDC. Cet ainsi que l’Angleterre dès le début du 19è siècle demandera la Belgique de se partager la RDC, à deux respectivement l’un à L’Est et l’autre à l’ouest.

Aujourd’hui en RDC nous vivons encore ces pressions extérieures à travers lesquelles la souveraineté du Congo est bradée par l’impérialisme de grandes puissances.

Ainsi nous assistons aux conflits qui se livrent dans le pays, principalement à l’Est avec son chapelet des défis relatifs aux pillages des ressources, aux viols des femmes, à l’insertion des enfants dans les groupes armés, à des tuéries humaines atroces et même à la balkanisation de fait de certaines parties du territoire national en conflits (sous contrôle de ces groupes armés) et dont la majorité de la population ne comprennent plus la vision des Autorités.

La RDC a été indexée par plusieurs résolutions pertinentes du conseil de sécurité en 1999, et ayant perturbé les relations de voisinage à L’Est de la RDC, il y a lieu de mettre en exergue cette frontière pourrait constituer une zone économique à l’exploitation condominuim entre le deux pays.

Autant reconnaitre que le gouvernement de la RDC a tout intérêt à concevoir des nouvelles stratégies sur le plan diplomatique pour faire de ses frontières une zone économique profitable avec ses voisins.

On est connecté au monde avec de représentations diplomatiques .

On ne cherche pas l’amour en Relations internationales.

Nous cherchons des intérêts, lesquels ne demandent que l’organisation pour leur défense et leur triomphe.

Le Congo était appelé à un destin géopolitique, il était appelé à devenir un des principaux gardiens régionaux de l’équilibre des forces entre les principales puissances mondiales, soit de contribuer à empêcher la réalisation de velléités portugaises et française en Afrique équatoriale.

Comment asseoir l’autorité de l’État congolais sur une telle superficie, à l’intérieur des frontières encore contestables?

L’armée congolaise doit jouer un rôle constructif de la défense du territoire. L’ambition de l’armée au Congo est devenir capable d’assurer la sécurité et l’intégrité de notre territoire national.

La RDC doit avoir une politique de « neutralité active ». On ne peut plus jamais accepter que le territoire soit la base arrière des oppositions armées qui combattent les voisins. L’armée nationale doit avoir pour mission primordiale la protection de l’intégrité du territoire national et l’assistance aux autorités civiles pour imposer l’autorité de l’État et le renforcement des lois.

Il est temps d’accéder à un nouveau système qui prépositionne nos forces en tenant compte des menaces.

Le système de défense étant lui-même solidaire du système sociopolitique, on ne peut éviter de se demander s’il suffit de réformer l’armée et l’organisation de la défense pour leur conférer plus d’efficacité. Si nous choisissons de commencer par la réforme de l’armée, nous ne pouvons éviter de parler de »la recréation de l’État », de la récomposition de nos alliances et du reconditionnement culturel de nos populations.

Depuis un certain moment en RDC, des congolais étaient habitués à une armée comme force brute qu’on peut constituer soit tribalement, soit régionalement. L’argent était devenu l’élément clé pour se constituer une milice en recrutant même des enfants soldats.

Ce n’est pas une armée républicaine. celle-ci est une capacité de défense et sécurité au service de la république, c’est-à-dire pour la démocratie, la liberté, les institutions, l’intégrité du territoire national, pour assurer la sécurité des congolais et de leurs bien.

Or, il fait d’abord concevoir intellectuellement cette capacité là.

Il faut donc savoir ce qu’on lui donne comme philosophie politique, c’est-à-dire, quelle est sa projection, qui lui donne-t-on comme choix doctrinal, quels sont les moyens qu’on met à sa disposition, qui peut-on recruter comme soldat, quel est le niveau intellectuel de celui-ci.

L’ absence d’une armée nationale responsable et professionnelle reste un problème majeur en RDC. Mais cela n’est pas seulement un problème purement militaire, il s’agit surtout d’un manque de volonté politique.

La discipline, un des fondements doctrinaux d’une armée, fait défaut.

L’ absence réelle de volonté politique, entretenue au niveau le plus élevé du pouvoir politique pour mettre sur pied une véritable armée nationale et républicaine congolaise rend inopérant le travail de certains cadres militaires motivés.

L’ autorité politique assume une lourde responsabilité politique dans le maintient de cet état inopérationnel des FARDC.

Les Autorités congolaises sont réticentes à prendre les mesures nécessaires pour réformer les services de sécurité, préférant une faible armée fragmentée.

Le manque de volonté politique dont sont victimes les FARDC constitue le goulot d’étranglement qui condamne l’avenir de la nation congolaise entière.

Une armée démunie de moyens de l’action pour assurer la formation, l’entraînement, l’équipement de ses troupes.

Malgré la réforme et la restructuration opérées depuis 2009, aucune orientation ni une vision et encore moins des ressources nécessaires en termes de finances, de personnel qualifié, de matériel, de formation, d’appui logistique et autres motivations ne sont mis à disposition des FARDC afin de leur permettre de garantir avec efficacité l’intégrité territoriale du pays.

Par l’Internationaliste Prince Rossy Mbombo, Expert de l’Afrique centrale en matière de la bonne gouvernance démocratique

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