
Dimanche, 17 avril 2022-Environ 5000 personnes ont été lâchement abattues lors des différentes attaques attribuées aux combattants du groupe terroriste ADF dans plus de 453 agglomérations, situées dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa pendant les 11 derniers mois de l’état de siège au Nord-Kivu comme en Ituri.
Ces statistiques ont été données par le député Katembo Yotama dans un rapport actualisé portant sur “l’état de siège et ses paradoxes” nommé “rapport Yotama 2” qui a ensuite été remis au cabinet du chef de l’État.
Outres les morts, poursuit ce document, plusieurs autres dégâts matériels ont été répertoriés dont plus de 222 engins réduits à cendre et quelques 549 maisons incendiées pendant la période de l’administration militaire instaurée dans le but de réduire les violations à l’est du pays.
“Il est incompréhensible voir inadmissible que ces massacres aux allures de génocide oublié grimpe pendant ce régime spécial qualifié de la dernière dose par le gouvernement pour ramener la sécurité dans la région…notre constat est que, avec preuve à l’appui les massacres ont largement augmenté jusqu’à atteindre une proportion de plus de 45%”, a indiqué l’élu de Butembo au sortir du cabinet du chef de l’État congolais.
Le député national est revenu sur les causes de l’échec de l’État de siège.
Tembos Yotama parle de la superposition des commandements sur terrain, le défaut de planification tout comme l’absence des mesures d’accompagnement des opérations à côté de l’affairisme décrié depuis longtemps dans la traque des groupes armés à l’est de la République démocratique du Congo.
Enfin, l’élu de Butembo a tout comme d’autres députés provinciaux sous menance des groupes armés exigé la levée de l’État de siège qui a échoué à sa mission de mettre fin aux atrocités commises dans les Nord-Kivu et Ituri.
Samuel KATEMBO BIN MWERIVWA
