Jeudi, 24 novembre 2022-Réuni le 22 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les avancées des rebelles du M23 vers la ville de Goma et dans d’autres zones, peut-on lire dans le communiqué publié hier mercredi 23 novembre. Selon la source, tout en s’opposant à la reprise des attaques par ces rebelles, le Conseil de sécurité estime que le retour des combats dans la province du Nord-Kivu «aggrave la sécurité et la stabilité dans la région et exacerbe la situation humanitaire actuelle».
Voilà pourquoi le Conseil de sécurité a exigé la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 et son retrait de toutes les zones occupées. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU appelle à un accès humanitaire sans entrave, réitère son soutien aux efforts régionaux et invite tous les groupes armés à cesser immédiatement toute forme de violence.
Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la situation en République démocratique du Congo. 22 novembre 2022
Les membres du Conseil de sécurité se sont réunis le 21 novembre 2022 pour discuter de la situation en République démocratique du Congo. Ils ont été informés par la Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Chef de la MONUSCO, Bintou
Les membres du Conseil de sécurité ont sévèrement condamné la reprise des attaques du M23 au Nord-Kivu et les avancées du M23 vers la ville de Goma et dans d’autres zones, aggravant la sécurité et la stabilité dans la région et exacerbant la situation humanitaire actuelle. Ils ont exigé la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 et son retrait de toutes les zones occupées.
Les membres du Conseil de sécurité ont souligné les engagements pris par la région dans le cadre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région de ne pas tolérer ni fournir d’assistance ou de soutien de quelque nature que ce soit aux groupes armés. Ils ont appelé tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris le M23, à cesser.
Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés profondément préoccupés par le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés et ont appelé toutes les parties, en particulier le M23, à permettre, conformément au droit international, y compris le droit international humanitaire applicable, et conformément aux principes directeurs de l’aide humanitaire, un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à ceux qui en ont besoin, et à s’abstenir de toute violence contre les civils. Ils ont appelé la communauté internationale à accroître son soutien au Gouvernement de la République démocratique du Congo pour faire face à la crise humanitaire.
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur soutien aux efforts régionaux déployés par les chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est dans le cadre du processus de Nairobi et par le président angolais pour rétablir la confiance, résoudre les différends par le dialogue et trouver une paix et une sécurité durables. Ils se sont félicités des efforts en cours pour veiller à ce que ces initiatives se renforcent mutuellement. Ils se sont en outre félicités de l’engagement des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est à mettre en œuvre une approche à deux volets visant à trouver une paix durable en République démocratique du Congo et des mesures prises pour convoquer le troisième dialogue de paix intercongolais et ont encouragé la poursuite de l’appui des le Représentant spécial et la MONUSCO et le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs à ce processus.
Les membres du Conseil de sécurité ont appelé tous les groupes armés à cesser immédiatement toute forme de violence et ont exhorté tous les groupes armés congolais à participer sans condition au programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement et de stabilisation des communautés, et les groupes armés étrangers à désarmer immédiatement et à retourner dans leurs pays d’origine.
Les membres du Conseil de sécurité ont reconnu les mesures prises pour opérationnaliser la Force régionale et le déploiement des forces du Burundi et de l’Ouganda et ont souligné l’importance de la protection des civils et de la coordination et du partage d’informations avec la MONUSCO. Ils ont souligné la nécessité de mener toutes les opérations dans le strict respect du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, selon le cas.
Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Ils ont réaffirmé qu’ils étaient prêts à examiner plus avant la pertinence des mesures contenues dans la résolution 2641 (2022), y compris toute modification, suspension ou levée des mesures, si nécessaire à la lumière des progrès réalisés conformément à la résolution 2641 (2022).
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur ferme soutien aux mesures actives prises par la MONUSCO pour mettre en œuvre son mandat, en particulier la protection des civils, et ont encouragé la poursuite de ces efforts. Ils ont réitéré leur plein soutien à la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Bintou Keita, et à l’action stabilisatrice de la MONUSCO.
Article tiré de FORUM DES AS