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RDC : Félix Tshisekedi sur les traces du Maréchal Pétain ? (Tribune)

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4 juillet 2021-Pétain fut un grand général français qui, au lendemain de l’invasion allemande en 1940, jugea bon de collaborer avec l’occupant plutôt que de lutter. Selon la volonté d’Hitler, il fit signer l’armistice avec le Troisième Reich, « pour préserver les vies françaises » disait-il. Philippe Pétain sera jugé en 1945, après la défaite allemande, pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison et sera frappé d’indignité nationale.

La récente signature par Félix Tshisekedi d’un accord exploitation de l’or congolais avec le président rwandais Paul Kagame, et de manière plus générale sa politique constante de conciliation avec lui depuis le début de son mandat le fait plus ressembler au Maréchal Pétain qu’au général de Gaulle qui, lui choisit la résistance, refusant tout compromis avec l’occupant.

L’occupant, voilà ce qu’est Paul Kagame, soutenu en cela par les puissances néocolonialistes dont il est le nègre de service, pour exploiter sans retenue le Congo.

En somme, l’équation mise à nu est toute simple : choisir entre collaborer avec les néocolonialistes qui se cachent derrière Kagame, et donc collaborer avec Kagame, ou leur résister.

Comme Pétain, Tshisekedi répond même s’il ne le dira pas à haute voix, que face à la puissance de l’occupant, face à ces multinationales, il n’y a rien à faire ; il faut collaborer.

Personne ne met en doute la bonne foi. Pétain était également animé de bonnes intentions ; il voulait préserver les vies des Français, face à un ennemi dont il reconnaissait la supériorité.

Le problème n’est pas dans les bonnes intentions ou pas de Félix Tshisekedi. Le problème c’est que nous ne sommes pas tous d’accord avec lui, pas plus que les Français ne l’ont été avec Pétain. Nous n’acceptons pas que notre point de vue soit ignoré quand il est question de nous.

Il aurait fallu, au moins, prendre le point de vue des populations de l’est, celles qui subissent Kagame au quotidien, et si cela s’avérait un cas de force majeure, par respect pour les mémoires des Congolais morts par la main de Kagame interposée, qu’une démarche pédagogique fut menée pour expliquer le pourquoi de l’ « inacceptable ».

Malheureusement, non, nous sommes toujours les derniers à être informés. Ce fut déjà le cas avec l’annonce de la présence des troupes rwandaises sur notre sol, ou celle des opérations conjointes. Et malgré cela, nous allons de concession en concession sans aucun signe positif en notre faveur.

Tout dernièrement encore, c’est l’état de siège qui prend de l’eau, devenant la toile de fonds des massacres, alors que la population est bâillonnée, empêchée de se défendre et même de manifester.

Je me rappelle cette récitation apprise en troisième primaire, chez Maître Jacques, à Kananga : les deux chemins. « Un enfant au bout d’une route trouva tout à coup deux chemins, roula son chapeau dans ses mains. Fallait-il prendre à gauche, à droite, ou bien rester là jusqu’au soir ? ». Fatshi s’y trouve aussi : collaborer, résister, ou rester là jusqu’à la fin du mandat ? Il est encore temps de ne pas prendre définitivement le chemin de Pétain. Ce serait jeter le nom de l’UDPS dans une opprobre à faire se retourner Saint Étienne dans sa tombe.

Kimikambo Gontcho (+ 243 81 27 22 490)
Conscience nationale en action (CNA)

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