Lundi, 20 novembre 2023-La ville portuaire de Matadi, chef-lieu du Kongo Central, abrite, depuis ce lundi 20 novembre 2023, les assises de formation sur l’intégration du genre, de la santé sexuelle et reproductive (SSR), du VIH-SIDA et des droits humains dans les enseignements.
Ces assises organisées par le gouvernement congolais, à travers son ministère en charge de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), avec l’appui technique et financier de l’UNESCO, et lesquelles se déroulent dans la grande salle de l’hôtel Vivi-Palace situé au quartier Ciné-Palace dans la commune de Matadi, connaissent la participation de 60 inspecteurs et enseignants locaux qui, trois jours durant, vont réfléchir sur cette question qui revêt une importance capitale.
Dans son adresse à l’occasion de l’ouverture desdits travaux, Jolie Basika, Coordonnatrice dudit programme qui, pour la circonstance, a pris la parole au nom du Représentant de l’UNESCO empêché, avait, de prime abord, souligné la motivation profonde de l’organisation de cette formation qui, a-t-elle ensuite indiqué, illustre les nombreuses actions par lesquelles le gouvernement de la République entend contribuer à l’amélioration d’accès de jeunes et adolescents non seulement à une éducation à la vie familiale de qualité ; mais aussi au service de santé sexuelle et reproductive de qualité partout en République Démocratique du Congo.
Cependant, l’éducation à la vie familiale étant un processus aussi bien d’enseignement et d’apprentissage fondé sur un programme axé sur les aspects émotionnels, physiques et sociaux de la sexualité, l’oratrice du jour n’a pas manqué de décrire, à l’intention des participants, les quelques avantages qu’elle offre en faveur des enfants et des jeunes.
Notamment les connaissances factuelles d’aptitude et des valeurs susceptibles entre autres de leur faciliter l’épanouissement dans le respect de leur santé, de leur bien-être et de leur dignité ; de développer leurs relations sociales et sexuelles respectueuses ; de réfléchir à l’incidence de leur choix sur le bien-être personnel et sur celui des autres et enfin de comprendre et de défendre leurs droits tout au long de leur vie.
Ce qui leur permettra de réduire, de manière soutenue, les nouvelles infections au VIH, les grossesses précoces et non désirées ; mais aussi et surtout les violences fondées sur le genre et sur le mariage d’enfants, a en outre martelé Jolie Basika, la Coordinatrice du programme.
À noter qu’avec l’organisation de ce genre de formation, l’objectif de l’UNESCO n’est pas seulement celui de procéder au renforcement des capacités des inspecteurs et des enseignants du primaire, secondaire et technique en matière de l’enseignement ; mais également de pousser ces derniers à devenir de véritables vecteurs de changement de comportement afin de faire de la jeunesse du Kongo Central, une jeunesse à la fois éduquée, épanouie autonome, en bonne santé et apte pour son propre développement ainsi que celui de sa communauté.
Il sied enfin de signaler que les travaux de cet atelier de formation qui se déroulent normalement à Matadi, ont été officiellement ouverts par le Représentant de Directeur chef de service à la Direction de L’ Éducation à la vie courante (DEVC) qui, du reste, a invité les participants, grâce aux enseignements qui leur seront dispensés, à donner les meilleurs d’eux-mêmes dans l’encadrement des adolescents et des jeunes qui, a-t-il dit, constituent un groupe vulnérable qui mérite une attention particulière.
Dieudonné MUAKA DIMBI